« Nous appelons le gouvernement à libérer les enfants et, s’il s’agit d’une punition, qu’ils soient punis conformément au règlement de l’école », a déclaré Mr. Yves Ishimwe, Membre de la Fédération Nationale des Associations de Protection de l’Enfance (Fenadeb)
Les trois écolières ont été arrêtées et détenues dans la prison de Ngozi (Nord du Pays) dans l’attente des conclusions d’une enquête devant confirmer les accusations à leur encontre selon lesquelles ces écolières auraient gribouillé la photo du président dans leurs manuels scolaires.
Lorsque les mineures ont été traduites devant le procureur de la République en province de Kirundo, un garçon de 13 ans a été libéré car il n’avait pas encore l’âge de la responsabilité pénale. Six filles ont été emmenées au poste de police local d’où trois ont été libérées.
Les trois autres, âgées de 15, 16 et 17 ans, sont restées en prison ce week-end. Si elles sont reconnues coupables d’avoir outragé le chef de l’État burundais,elles peuvent écoper cinq ans de prison.
Lewis Mudge, Directeur de Human Rights Watch (HRW) pour l’Afrique centrale, a déclaré que les autorités devraient s’attacher à faire en sorte que les auteurs de violations graves des droits humains soient tenus pour responsables plutôt que d’emprisonner les écolières pour avoir griffonné des livres.
« Avec autant de crimes réels commis au Burundi, il est tragique que ce soient des enfants qui soient poursuivis pour des gribouillis inoffensifs », a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois que les directeurs d’écoles et les autorités burundaises répriment les élèves.
En 2016, des agents du renseignement burundais ont arrêté huit lycéens accusés d’avoir insulté le chef de l’État en tirant et en écrivant des phrases telles que « Sors » ou « Non au 3ème mandat » sur une photo du Président Nkurunziza.
Selon HRW, la même année, des centaines d’enfants ont été expulsés de plusieurs écoles pour avoir gribouillé le visage du président dans des manuels scolaires.
Cela se produit une semaine après que la commission d’enquête des Nations unies au Burundi a constaté des violations flagrantes des droits de l’homme par les forces de sécurité et l’aile jeunesse du parti au pouvoir, Imbonerakure.
La commission a également averti qu’il pourrait y avoir des violations des droits de l’homme avant et pendant les élections générales de 2020.
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