L’Afrique centrale reste le berceau du poliovirus sauvage de type 1 avec 61% des cas détectés dans deux pays (Cameroun et Guinée Equatoriale), a déclaré Dr Babacar Dramé, représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Burundi.

Dr Dramé, qui s’exprimait lors d’une cérémonie d’ouverture des comités nationaux d’éradication de la poliomyélite des pays d’ Afrique Centrale, a expliqué qu’il faut mettre cette émergence dans le cadre de la circulation du polio virus qui pourrait être rapidement combattu par des mesures transfrontalières de surveillance et l’activation de la vaccination continue.

L’étape de toilettage auquel le Burundi est arrivé aujourd’hui en poursuivant sans relâche la vaccination de routine contre cette maladie et en surveillant des cas qui pourraient surgir dans les provinces et districts sanitaires, est un modèle à vanter sous d’ autres cieux, a-t-il ajouté.

Toutefois, a-t-il conseillé, même si le Burundi est certifié exempte de poliomyélite, il faut que cette surveillance continue et qu’on ne baisse la garde afin d’accompagner les autres pays au rendez-vous mondial d’éradication de cette maladie dont l’échéance ultime est l’an 2015.

Pour sa part, le secrétaire permanent au ministère burundais de la santé publique et de la lutte contre le sida, Dr Denis Nizigiyimana, a indiqué à cette occasion que même si le Burundi a atteint une couverture vaccinale de 98% contre la poliomyélite en 2013, il ne doit pas dormir sur ses lauriers.

Pour relever ce défi, a-t-il proposé, ces pays devraient s’ inspirer de l’exemple de l’Inde, qui vient de passer plus de deux ans sans aucun cas de poliovirus sauvage.