Les reporters d’Iwacu quadrillent la ville et vont vous faire vivre, heure par heure, les événements de la 2ème journée des manifestations
11h 47. La RPA Ngozi fermée. Le gouverneur de Ngozi, le commissaire provincial de police et madame le procureur de la République viennent de fermer la RPA Ngozi. C’était la seule station privée qui pouvait relayer les émissions des stations-mères de Bujumbura.
11h45. Des grenades lacrymogènes lancées sur la maison du journaliste de la RPA Léonce Niyongabo. Une à travers la fenêtre. Pas de dégât humain.
Synergie des médias : « Le droit à l’information est un droit inaliénable »
11h15. Le président de l’OPB (Observatoire de la presse au Burundi), Innocent Muhozi et le président de l’ABR (Association burundaise des radiodiffuseurs), Patrick Nduwimana se disent indignés et choqués par la décision de la police d’arrêter la Synergie des Médias (RPA, Bonesha FM, Renaissance FM, Isanganiro et CCIB FM+).
Les journalistes qui ont été séquestrés dans les studios ont été libérés, ils ont été brutalisés. « Ces policiers ont investi la Maison de la Presse sans aucun mandat », s’insurge Patrick Nduwimana. Selon Innocent Muhozi, la population a le droit de savoir ce qui se passe. « Nos radios respectives vont continuer leur devoir d’informer la population sur le développement de la situation. »
10h 55.Maison de la presse : Ça y est. Un palier de plus dans le verrouillage de l’espace public : la police vient d’interrompre la synergie des média.
Maison de la presse : Pierre-Claver Mbonimpa arrêté
10h 52. Le président de l’Aprodh qui s’apprêtait pour une interview à la Maison de la presse vient d’être arrêté par des éléments de la police. Un journaliste du Groupe de presse Iwacu a été brutalisé. Un nombre impressionnant de policiers se trouve tout au long de l’Avenue du 28 novembre juste en face de la Maison de la Presse.
10h 50. Maison de la presse : Les studios de l’ABR investis par les policiers conduits par le commissaire municipal. Ils brandissent un mandat signé par le procureur de la République. Les policiers sont en train de fermer les bureaux. La police arrache un téléphone portable du journaliste Jean de Dieu Nsengiyumva. Les gens de la commission indépendantes des droits de l’homme sont là.
Onésime Nduwimana : « Ce sont plutôt des fossoyeurs de la démocratie »
10h 30. Condamnation du forcing des bagumyabanga qui ont porté Nkurunziza comme candidat. « Ce sont des fossoyeurs de la démocratie. Condamnation des gens qui ont lancé le mandat contre Vital Nshimirimana.
Mandat d’arrêt contre Vital Nshimirimana
10h 25. Un mandat d’arrêt contre Vital Nshimirimana est déjà signé. Le délégué général du Forsc qui a appelé à manifester au nom du mouvement « halte au troisième mandat » devrait prendre aujourd’hui l’avion pour Arusha afin de participer au procès opposant le parti Uprona à l’Etat burundais.
10h 15. L’armée protège les manifestants
Nyakabiga. Avenue de l’Université. Des policiers arrêtent deux jeunes. Elle les passe à tabac. L’un des jeunes crie au secours. L’armée intervient et fait monter le jeune dans un pick-up militaire. D’une manière générale, les manifestants courent se cacher derrière les militaires chaque fois que la police arme pour lancer des gaz lacrymogènes.
Musaga : les populations venues des hauteurs se joignent aux manifestants.
Kanyosha : les manifestations font route vers le centre-ville. Ce sont surtout des populations des hauteurs de la capitale. Les populations accourent vers l’armée chaque fois que la police se prépare à tirer les gaz lacrymogènes.
Ngagara et Cibitoke : des barricades partout.
Rumonge : les lycéens rentrent chez eux. Raison : des patrouilles des hommes inconnues autour de l’école. Même situation au Lycée Mwaro.
Musaga : escarmouches entre les manifestants et les policiers
10h 10. Les gaz lacrymogènes viennent d’être lancés contre les jeunes manifestants, ils avaient érigé des barricades au niveau de la première avenue en face du lycée communal. Ils demandaient à ces policiers de ne pas stopper leur mouvement mais ces derniers leur ont révélé qu’ils avaient l’ordre de les empêcher d’aller au centre ville. Quelques négociations avaient même été entamées entre ces manifestants et ces policiers sous les auspices de quelques militaires sur place. Mais les gaz lacrymogènes ont été lancés et les manifestants ont riposté par des jets de pierres.
Mutakura : les jeunes manifestants bloqués au niveau du Camp municipal
9h45. Les jeunes manifestants venus de Cibitoke et Mutakura n’ont pas continué leur progression jusqu’au centre ville comme ils le promettaient, les Forces de l’ordre envoyées pour les contrer ont finalement pu stopper ce mouvement au niveau du Camp municipal à Ngagara.
Ces jeunes manifestants ont bravé les lacrymogènes et ont pu brûler quelques pneus et ériger des barricades au niveau de la route connue sous le non de ’’Ku rya Kanyoni’’.
Signalons que la police a arrêté une quinzaine de jeunes manifestants dans la foulée.
Mutakura : les militaires et les policiers sont débordés
9h45. Les Forces de l’ordre dépêchées pour barrer la route aux manifestants venus de Mutakura et qui sont décidés d’aller jusqu’au centre ville n’ont pas pesé lourd face à la vague de ces jeunes surchauffés.
Jabe : des barricades
09h 30. Des barricades faites de grosses pierres et de vieux meubles ont été érigées ce matin par des jeunes manifestants sur la route macadamisée située tout près du marché de Jabe, il est pour le moment fermé. Et comme cela ne suffisait pas ces jeunes gens ont brûlé des pneus tout près de ces barricades. Que Dieu protège le Burundi », dira une vielle dame qui allait au marché pour ses courses.
Mutakura : « Nous voulons des militaires et non des policiers »
9h30. Tout Mutakura est en ébullition ce matin, mais quand les policiers sont arrivés pour contrer les jeunes manifestants décidés à poursuivre leur mouvement de contestation, ils sont devenus menaçants. Ils réclament que la sécurité soit assurée par des militaires qui ont patrouillé toute la nuit dans ce quartier du nord de la capitale.
09h38. Nyakabiga : des centaines de jeunes font route vers le centre- ville. Pneus brûlés au niveau de l’Avenue Muyinga.
9h15. les quartiers sud de la capitale

Kanyosha : des rassemblements de manifestants sont signalés

Musaga : beaucoup de manifestants. Pneus brûlés. Tirs de gaz lacrymogènes.

L’armée protège les manifestants.

Les jeunes de Nyakabiga dans la rue ce lundi matin

Des groupes de jeunes se sont rassemblés depuis ce matin à Nyakabiga ©Iwacu

Des groupes de jeunes se sont rassemblés depuis ce matin à Nyakabiga ©Iwacu
8h. C’est par des chansons appelant le Président Nkurunziza à renoncer à son troisième mandat que des groupes de jeunes se sont rassemblés depuis ce matin à Nyakabiga à sur la route macadamisée communément appelée avenue de la mort. Les militaires qui ont patrouillé dans cette commune toute la nuit, étaient de chaque côté de la route. Ils n’ont pas empêché la progression de ces jeunes.
Même les policiers, environ une dizaine se sont n’ont pas voulu stopper ce mouvement, se contentant de les suivre à une distance raisonnable pour éviter tout incident. Ces jeunes gens se sont dirigés par après vers le Lycée Scheppers sur la route pavée séparant ce quartier et le campus Mutanga.
C’est en face du Village d’enfants SOS que ces manifestants ont été dispersés par la police. Ces jeunes gens se sont retrouvés pris en tenaille par la police.
Signalons que deux jeunes gens ont été arrêtés par la police lors de ces manifestations autour du quartier Nyakabiga III.
Soirée de dimanche à lundi : Nuit relativement calme
Deux personnes tuées au quartier Mutakura (nord de la capitale). Coups de feu sporadiques dans le quartier Cibitoke (nord de la capitale). L’armée déployée dans les quartiers Cibitoke, Musaga (sud de la capitale), Nyakabiga (centre) dès la tombée de la nuit
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