Burundi contre le retrait de ses troupes de la Somalie

Redigé par Berenice
Le 19 février 2019 à 02:28

Depuis le début de ce mois, le Burundi a tenté de faire pression pour que le retrait de ses troupes soit annulé. Ila même envoyé son ministre des Affaires étrangères, Ezechiel Nibigira, en Egypte, pour rencontrer le nouveau président de L’Union Africaine Abdel Fattah Al-Sisi.

Le retrait de 1 000 soldats supplémentaires de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui devait avoir lieu le 28 février, avait été ordonné pour la première fois par le Conseil de sécurité des Nations Unies en 2017, mais le Burundi s’était opposé au plan récemment adopté depuis sa déclaration en décembre dernier.

Pour plaider sa cause, le Burundi demande le retrait proportionnel des troupes de l’Amisom de chacun des cinq pays fournisseurs de contingents, comme ce fut le cas lors du retrait du premier groupe de 1 040 soldats en décembre 2017.

Grace aux troupes burundaises d’Amisom, le gouvernement du Burundi reçoit 18 millions de dollars de l’Union Africaine tous les trois mois, à titre de compensation pour ses soldats.
Cet argent est devenu aujourd’hui l’une des principales sources de revenus de ce pays qui accusé tous les ans un déficit financier depuis qu’il est sous sanction budgétaire de l’Union européenne.
Le colonel Richard Omwega, porte-parole de l’Amisom, a toutefois déclaré à The East African que le retrait de ces troupes est conforme à la résolution 2431 des Nations Unies de 2017.

« Les décisions du Peace Support Operations Division (PSOD) sont mises en œuvre par le QG d’ Amisom, comme indiqué, conformément à la structure militaire dans le monde entier », a déclaré le Col Omwega.
Le PSOD agit dans le cadre du nouveau schéma opérationnel d’Amisom pour la mise en œuvre d’ un plan de transition pour la Somalie.

Ce plan prévoit la reconfiguration des forces dans de nouveaux secteurs en vue du transfert final de la responsabilité de la sécurité aux forces somaliennes d’ici 2021 au moment du retrait définitif de l’Amisom.

Ces reconfigurations affecteront les secteurs 5,1, 2 et 3 où sont basées les troupes burundaises, ougandaises Kenyanes et Djiboutiennes.

Le Kenya et l’Ouganda ne souhaitent pas non plus quitter la Somalie avant que le pays ne soit stabilisé. Le Kenya, par exemple, craint qu’un retrait prématuré puisse redynamiser Al Shabaab, la jeunesse extrêmiste somalienne.


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