L’embuscade tendue contre le véhicule du Lieutenant général Adolphe Nshimirimana, ancien Chef des Services de Renseignement et de Documentation, véritable numéro deux du régime actuel burundais n’est pas pour alléger les tensions au Burundi. L’Union européenne appelle au calme et invité le médiateur Museveni dans la crise burundaise à déployer ses efforts pour la relance des pourparlers. Nkurunziza, le président actuel à son troisième mandat, invite son peuple à ne pas tremper dans l’esprit de vengeance. Entretemps, les médias sont malmenés et les habitants de la Commune urbaine de Ngagara, foyer de la contestation, sont assiégés, leurs habitations constamment perquisitionnées…
Ne pas céder à la violence, réitère Nkurunziza
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« Nos condoléances à la famille d’Adolphe, à ceux qui travaillaient de près avec lui … Implorons Dieu pour qu’il guide nos pas pour démasquer les criminels qui doivent être punis dans les brefs délais. Demandons à la Police d’Investigation criminelle que dans une semaine ces criminels soient connus, arrêtés et traînés devant le tribunal. Il fait un certain temps qu’on remarque des assassinats ciblés à l’endroit des officiels dirigeant des postes de responsabilité donnés de partis ou gouvernementaux.
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Nous demandons aux citoyens barundi de renforcer la vigilance, qu’ils dynamisent de plus en plus les comités de vigilance… Nous demandons aux Barundi d’être guidés par la sagesse et le courage qui caractérisaient feu le Lt Gén. Adolphe Nshimirimana afin de ne pas tomber dans le piège de l’ennemi pour tremper dans les actions de vengeance… qu’aucun acte de vengeance si petit soit-il ne soit entrepris. Les criminels, c’est cela qu’ils veulent pour rééditer la guerre civile.
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Nous lançons une mise en garde de gens qui, ces derniers temps, s’adonnent à des actes d’assassinats pour qu’ils arrêtent leurs tristes forfaits sans quoi, Dieu le tout puissant va les montrer de son doigt divin… »
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Museveni l’Ugandais encouragé à la reprise de la médiation
L’Union Européenne au Burundi a lui aussi sorti un communiqué montrant que l’assassinat de Adolphe Nshimirimana rentre dans une série d’assassinats politiques qui sont au jour le jour de plus en plus nombreux.

Le communiqué montre que tout crime quel qu’il soit, qui que ce soit l’auteur, cela ne résout aucun problème politique auquel fait face le pays.
Aussi l’Union Européenne recommande-t-elle que toutes les parties au conflit reviennent sur la table de négociations pour trouver une solution commune consensuelle. Le Communiqué encourage le médiateur Museveni à redoubler ses efforts dans la recherche de solution à la crise burundaise.
Sur le terrain les militaires ont pris en main les opérations de ‘cordon and search’/recherche et saisie des habitations de la Commune Ngagara, dans le Quartier 6 situé à 100 mètres de l’endroit où l’embuscade mortelle a visé le véhicule du Lt Général Adolphe.
Les habitants du quartier ont reçu l’ordre de rester dans leurs maisons. Aucun mouvement n’est permis. Les militaires qui font cette opération disent qu’ils sont à la recherche de tout indice du crime ou de tout objet portant atteinte à la sécurité.
Le Climat de peur prévaut dans les quartiers de Ngagara
Les habitants de la Commune Ngagara limitrophe de celle de Kamenge, lieu de l’attaque du véhicule du général sont très inquiets. Ils ont peur des opérations nocturnes avec enlèvements, des assassinats. Les habitants de ces quartiers de Ngagara voient avec grande inquiétudes le déploiement des forces de police dans tous les coins des quartiers.
Le journaliste Esdras Ndikumana de la RFI : une bonne ration de bastonnade
Sur le terrain médiatique, les forces de l’ordre ont brutalisé le correspondant de la RFI à Bujumbura, Esdras Ndikumana, alors qu’il se dépêchait sur les lieux du crime. Il a été arrêté par les forces de sûreté nationale qui l’ont gardé à vue durant deux heures, battu et interrogé avant d’être relâché sur protestation expresse de Marie-Christine Saragosse dirigeante de France Médias Monde et de Cécile Mégie, DG de RFI.

A son arrestation, on lui a pris tout son matériel de reportage et jeté à l’arrière d’un véhicule en direction du Bureau des services de renseignement. Jeté ventre à terre, il a reçu cent coups de bâton avec d’être jeté dans le tas d’autres personnes arrêtées ce matin. Relâché, les témoins disent qu’il se déplace avec difficulté, qu’un doigt a été cassé.
Psychose de génocide : quand les Fdlr sont invitées dans la bagarre burundaise
Curieux. Ce phénomène Fdlr on en parle. Est-il vrai que c’est lui qui radicalise les esprits burundais ? Il serait intéressant de voir concrètement comment ces éléments Fdlr opèrent dans ce meli melo burundais.
"Nous nous acheminons vers un génocide au Burundi. La mort de ce général, véritable numéro deux burundais peut déclencher une catastrophe déjà préparée à l’avance. Il avait déjà dispatché les éléments Fdlr dans les quartiers contestataires de Bujumbura", a confié un réfugié burundais à Kigali qui va dans la cinquantaine et a requis l’anonymat. Il craint le pire pour les familles burundaises qui ont, depuis ces derniers jours, déjà repris le chemin du retour dans leur pays natal surtout qu’elles sont dûment fichées dans les services de renseignement.
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