Des associations de journalistes locaux et internationaux protestent contre la peine de 3 ans de prison ferme qu’a écopée Hassan Ruvakuki. Elles exigent sa libération. Ce journaliste travaillait pour Radio Bonesha FM (Burundi) et RFI (France)
UBJ promet de secouer ciel et terre
L’ UBJ (Union Burundaise des Journalistes) déclare être profondément attristée de la peine de 3 ans d’emprisonnement prononcée par la cour d’Appel de Gitega (Centre du pays) à l’encontre de son membre en ce mardi 8 janvier 2013.
Alexandre Niyungeko, le Secrétaire général de l’UBJ a déclaré à la presse que les juges ont manqué leur indépendance vis-à-vis de l’Exécutif. Il a ajouté que l’UBJ fera tout son possible pour que Ruvakuki bénéficie d’une justice équitable, qu’au besoin, elle fera appel à la justice internationale.
Chefs d’accusation reformulés quatre fois
Les chefs d’accusation à l’encontre de Ruvakuki ont été 4 fois reformulés et changés. Depuis qu’il a été arrêté en novembre 2011, il a été accusé d’entente avec des groupes de bandits, puis de collaboration avec des mouvements armés. Plus tard, il a été accusé de collaboration avec des groupes terroristes.
Pour l’immédiat, il a été accusé d’association avec des criminels qui déstabilisent la sécurité des citoyens, une association, dit-on, qui a été formée en Tanzanie.
Pour rappel, Hassan Ruvakuki est allé interviewer le chef des FRD-Abanyagihugu qui venait de déclarer qu’il allait combattre le régime burundais.
Réactions d’Associations internationales de protection des journalistes
RSF (Reporters Sans Frontières) rappelle qu’emprisonner un journaliste en cours de métier hypothèque le droit à l’expression. Pierre Ambroise, le Directeur Afrique de RSF, a déclaré que RSF a été sidéré d’entendre le sévère prononcé de jugement à l’encontre du journaliste alors qu’il s’attendait à sa libération pure et simple.
Sa conclusion a été que la justice burundaise est embrigadée par l’Exécutif. Pour ce faire, Ambroise demande que tous les journalistes du monde entier remplissent une pétition sur rsf.fr en faveur de Ruvakuki.
Omar Farouk de FIJ (Fédération Internationale des Journalistes) a déclaré, pour sa part, que le verdict contre le journaliste entâche l’image du Burundi dans la Communauté internationale qui le met sur la liste des pays qui ne respectent pas la profession journaliste.
Marie Christine Saragosse de l’association AEF dont sont membres des radios et télévisions françaises (RFI, France 24, AFP et autres médias) a rencontré en novembre 2012 le Vice président burundais Térence Sinunguruza, qui lui avait promis de faire tout son possible pour libérer le journaliste Ruvakuki.
Saragosse déclare que la France va faire pression au Burundi pour la libération de ce journaliste.
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