Burundi : L’armée annonce la mort d’un important chef de groupe armé

Redigé par Jean-François Isibo
Le 4 mai 2012 à 05:24

Un ex-commandant de la rébellion burundaise, considéré par Bujumbura comme l’un des principaux chefs des groupes armés actifs à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a été tué mardi par l’armée congolaise, a affirmé l’armée burundaise.
Claver Nduwayezu, surnommé « Carmel » ou « Mukono » (le Manchot), est aussi considéré par les autorités burundaises comme le cerveau du massacre de septembre de 2011 dans la localité de Gatumba, frontalière de la RDC, au cours duquel une quarantaine de (...)


Un ex-commandant de la rébellion burundaise, considéré par Bujumbura comme l’un des principaux chefs des groupes armés actifs à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a été tué mardi par l’armée congolaise, a affirmé l’armée burundaise.


Claver Nduwayezu,
surnommé « Carmel » ou « Mukono » (le Manchot), est aussi
considéré par les autorités burundaises comme le cerveau du massacre de
septembre de 2011 dans la localité de Gatumba, frontalière de la RDC, au
cours
duquel une quarantaine de civils ont été tués.

« Le
tristement célèbre Carmel, alias Mukono, qui était à la tête de la
bande de
bandits qui ont tué les gens à Gatumba en septembre 2011, se cachait en
RDC
depuis un bon moment," a affirmé jeudi soir devant la presse le colonel
Domitien Kabisa, commandant de la 1ère région militaire (ouest) du
Burundi.

Selon le
responsable, « Mukono » avait tendu mardi soir une embuscade sur une
route reliant, en RDC, Uvira à Bukavu. L’armée congolaise (FARDC) est
alors
intervenue et l’a tué dans un affrontement, a-t-il poursuivi.

« Les FARDC nous ont remis son corps (...) qui a été formellement identifié par la population »a-t-il ajouté.

Ancien commandant
des ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL), Claver
Nduwayezu
avait intégré l’armée burundaise après un cessez-le-feu en 2008, avant
de
reprendre le maquis après des élections générales en 2010 boycottées par
l’opposition.

Selon l’armée
burundaise, « Mukono » se cachait dans des marais à la frontière du
Burundi et de la RDC, et était responsable de dizaines d’attaques de
civils
dans les deux pays.

« C’est une
grande victoire car nous venons de mettre hors d’état de nuire l’un des
principaux responsables des violences qu’on observe depuis 2010 », a
réagi
un responsable gouvernemental, sous couvert d’anonymat.

Le ministère public
burundais avait annoncé fin 2011 avoir lancé un mandat d’arrêt
international
contre lui, quand il avait été présenté comme le cerveau du massacre de
Gatumba
lors d’un procès de complices présumés.

Des inconnus
lourdement armés et en uniformes avaient surgi et ouvert le feu sans
discrimination dans un bar de Gatumba dans la nuit du 18 au 19 septembre
2011 :
37 personnes au moins avaient été tuées et autant blessées.

La tuerie avait marqué une nouvelle escalade dans les violences observées ces derniers mois au Burundi, pays déjà marqué, entre 1993 et 2006, par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts.
 
Des groupes armés burundais, qualifié par Bujumbura de « groupes de bandits armés » et par la population de nouvelle rébellion, opèreraient désormais à partir de l’est de la RDC, une zone trouble qui échappe au contrôle total des FARDC.

L’armée burundaise
reconnaît une « collaboration avec les FARDC dans la lutte contre ces
bandes, mais a toujours nié l’existence d’"opérations conjointes en
RDC »,
malgré plusieurs témoignages concordants.


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