Burundi : l’opposition condamne une inscription forcée des citoyens sur les listes électorales

Redigé par igihe
Le 18 février 2018 à 08:34

Les Partis de l’opposition burundaise ont condamné ce vendredi 16 février 18 l’action des milices imbonerakure qui consiste à forcer les citoyens à se faire enregistrer sur les listes électorales en vue du référendum pour l’amendement de la constitution afin de permettre un nouveau mandat de sept ans au président actuel Pierre Nkurunziza. Ce référendum permettra, du coup, à Nkurunziza Pierre de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

Pancras Cimpaye, le porte­ parole du CNARED, collectif des partis d’opposition qui opèrent dans l’exil en Belgique, a déclaré à l’AFP que ce qui est en train de se faire au Burundi est contraire à la Loi. Il a ajouté que la force et le harcèlement imposés aux citoyens est une autre preuve de la dictature qui continue à caractériser le gouvernement de Pierre Nkurunziza.

Ce point de vue ne diffère pas de celui de Sibomana Titien qui a déclaré à l’AFP que “ ce qui se passe au Burundi dépasse l’entendement. Normalement se faire inscrire sur une liste électorale est un droit du citoyen, qu’il peut exercer ou pas. Nul ne doit le lui imposer”.

“Dans le cadre de nous forcer à nous faire inscrire, les milices Imbonerakure et la Police dressent des barrières dans des routes, et personne ne peut passer s’il n’exhibe pas une carte d’inscription sur la liste électorale”, confie un enseignant.
En Province Gitega, certains ont déclaré à cette agence que même l’obtention d’une carte d’assurance maladie est conditionnée par son inscription sur cette liste électorale.

Le Président Pierre Nkurunziza a averti quiconque entravera ces élections en répondra. C’est dans ce cadre que 50 personnes sont déjà arrêtés, aujourd’hui, et gardés à vue dans les salles de la Police.


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