Burundi : La France invite la Communauté internationale à sortir de sa torpeur et tente d’intervenir

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 10 novembre 2015 à 10:14

Bientôt une résolution du Conseil de Sécurité pour ordonner l’envoi d’un contingent de Casques Bleus onusiens ?
Les feux de la Communauté internationale sont braqués sur le « spectre du génocide » au Burundi. Un journaliste aborde l’ambassadeur angolais Ismaêl Martin près les Nations Unies au sortir du Conseil pour lui demander si ce qui se passe au Burundi peut s’appeler génocide.
« Ne parlez pas de génocide. Mais plutôt il faut amener toutes les parties en conflit à dialoguer », cachant mal les lourds (...)

Bientôt une résolution du Conseil de Sécurité pour ordonner l’envoi d’un contingent de Casques Bleus onusiens ?

Les feux de la Communauté internationale sont braqués sur le « spectre du génocide » au Burundi. Un journaliste aborde l’ambassadeur angolais Ismaêl Martin près les Nations Unies au sortir du Conseil pour lui demander si ce qui se passe au Burundi peut s’appeler génocide.

« Ne parlez pas de génocide. Mais plutôt il faut amener toutes les parties en conflit à dialoguer », cachant mal les lourds soupçons qu’il nourrit lui-même sur la poudrière burundaise où plus de 100 morts s’enregistrent chaque mois. La RFI captée à Kigali annonce que deux autres civils ont été retrouvés morts cette nuit du 10 novembre 2015 dans le quartier contestataire de Musaga.

Les autorités burundaises par la voie de Willy Nyamitwe, Porte-parole du gouvernement, tentent tant bien que mal de colmater les brèches.

« Les quelques cas de criminalité qui visent à attirer l’attention de la communauté internationale sont en train d’être maîtrisés », a minimisé Alain Aimé Nyamitwe, ministre des relations extérieures cachant mal de graves violations des droits humains faites d’assassinats qui ne sont pas suivies d’enquêtes et investigations policières en bonne et due forme.

Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies, chargé d’Affaires a.i quant à lui lance : « Le diagnostic que tous (les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies) établissaient était sans hésitation : nous sommes confrontés à une situation d’une grande gravité (au Burundi) » ajoutant que des négociations sont en cours sur un texte qui proposerait de sanctionner les auteurs des violences ou ceux qui empêchent tout dialogue entre le gouvernement et l’opposition.

« Nous sortons d’une séance publique du Conseil de sécurité où nous avons entendu des messages convergents de la part de tous les représentants des Nations unies et de l’Union africaine. La même inquiétude, la même frustration à l’égard de la crise qui frappe aujourd’hui le Burundi.
La détérioration de la situation au Burundi a atteint un stade critique. Nous devons regarder la situation en face. Si nous laissons l’escalade des tensions sans rien faire, c’est tout le pays qui risque de s’embraser, en particulier quand nous entendons les plus hautes autorités de l’Etat appeler à la haine », confie à la presse internationale Lamek à la sortie de la réunion du Conseil de Sécurité de ce 9 novembre qui se penchait sur la situation burundaise.
Envoi des Casques Bleus en prélude aux négociations
« Une telle situation catastrophique au Burundi nécessite urgemment un envoi de contingent de Casques Bleus », confie un activiste burundais des Droits Humains trouvant que la lenteur du géant système onusien est difficilement secouable pour être secourable à temps.

« La chose est plutôt simple, suggère-t-il, au lieu de reconstituer une autre mission onusienne pour le Burundi avec la consultation des pays contributeurs, préparation et l’envoi de ces troupes, il y a lieu de grever une partie des 20.000 casques bleus de la Monusco et un matériel existant pour voler au secours des citoyens burundais qui sont entrain d’être génocidés ».


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