Ce 1er juillet 2013, le Burundi a fêté le 51è anniversaire de son indépendance. Cette célébration intervient au même moment que la taxation des produits vivriers au Burundi entre en vigueur. Ces produits nouvellement taxés sont le manioc, la farine de manioc, les grains de maïs et leur farine, les poissons fumés, les arachides, les oignons, l’huile de palme, les pommes de terre, le riz et la farine panifiable.

Léonidas Hatungimana, porte parole du président de la République avait annoncé lors de la conférence de presse organisée par les porte paroles de tous les services administratifs publics que la population devrait savoir que les exonérations devaient finir tôt ou tard.″ Il faut qu’elle sache que le paiement de l’impôt contribue au développement du pays” a souligné Léonidas Hatungimana.

Les fonctionnaires rencontrés à l’issue du défilé organisé dans le cadre des cérémonies, réagissent différemment à cette mesure. ″ C’est vrai que la situation est préoccupante, mais nous devons savoir que si la situation devrait s’aggraver, le gouvernement prendra des mesures nécessaires. Il est là pour cela” a indiqué un fonctionnaire du Ministère de l’agriculture.

Un habitant de Bujumbura rencontré aux lieux des cérémonies nous a clairement expliqué que le gouvernement a pris cette mesure par nécessité. ″Le gouvernement est notre guide” ajoute-t- il.

Néanmoins, un membre du personnel du Ministère des Relations extérieures et de la Coopération internationale s’inquiète : ″ je ne vous dirais pas que je suis enthousiasmé par cette journée. J’ai répondu présent à ces cérémonies parce qu’ on m’y a obligé. La situation déjà difficile sera catastrophique avec cette taxation dans la mesure où elle va provoquer la hausse des prix de tous ces produits. Je me demande comment on va parvenir à joindre les deux bouts du mois du moment qu’on sait que le gouvernement a toujours eu du mal à contrôler rigoureusement les prix des produits”.

Rappelons que l’exonération de ces produits vivriers n’a duré qu’une année. Du coup, la récente taxation entre en vigueur après que la coordination de la campagne contre la vie chère avait demandé au Parlement de réviser le projet de loi qui l’institue.