Au moins une personne a été tuée et une dizaine d’autres blessées par l’explosion de grenades dans plusieurs quartiers de Bujumbura, la capitale du Burundi, dans la nuit de jeudi à vendredi.

“Une grenade a été lancée dans un bar de boissons locales vers 22h00" dans le quartier de Buyenzi, au centre de Bujumbura, faisant 10 blessés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.

Un des blessés aurait succombé à ses blessures, a indiqué à l’AFP une source administrative locale ayant requis l’anonymat, qui a précisé que le bar visé était fréquenté essentiellement par des membres du CNDD-FDD, le parti au pouvoir.

Une autre grenade a explosé dans le quartier contestataire de Mutakura, blessant deux agents de gardiennage, et une troisième a blessé un policier à Nyakabiga, un autre quartier protestataire.

Des témoignages recueillis auprès d’habitants de Bujumbura assurent que des tirs et des explosions de grenade ont été entendus pendant plus d’une heure dans des quartiers du nord (Mutakura, Cibitoke et Kinama), du centre (Nyakabiga et Rohero II) et dans le sud (Musaga et Kanyosha).

Il s’agit des premiers incidents de cette envergure depuis les attaques contre trois camps militaires le 11 décembre, qui avaient fait 87 morts selon un bilan officiel.
L’ONU veut se rendre au Burundi

Des représentants du Conseil de sécurité de l’ONU prévoient de se rendre au Burundi en janvier pour tenter d’empêcher le pays de sombrer dans la guerre civile, mais ils n’ont toujours pas reçu l’accord du gouvernement burundais.

Le Conseil de sécurité a proposé cette visite après le rejet par le président burundais, Pierre Nkurunziza, du déploiement de soldats de l’Union africaine pour tenter d’enrayer le cycle des violences.

Le président du Burundi a menacé de recourir à la force contre les troupes de l’UA.

240 personnes ont été tuées dans les violences au Burundi en 2015, selon l’ONU.