En dépit des efforts déployés par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires, le Burundi reste très affecté par le caractère chronique de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Dans les études réalisées par les Agences Onusiennes intervenant dans le domaine de la nutrition, en collaboration avec le gouvernement burundais, il a été remarqué que la consommation moyenne par personne est de 1600 Kcal par jour sur un seuil de 2100 Kcal. L’indice global de la faim est de 38,8, le retard de croissance est de 57,7% sur un de 20%, l’insuffisance pondérale est de 28,8% sur un seuil de 10% et seuls 19% d’enfants de 6 à 23 mois reçoivent une alimentation diversifiée.

C’est dans l’optique d’informer et de sensibiliser les intervenants dans le domaine de la sécurité alimentaire de la nutrition sur les actions phares pour la mise en œuvre du plan stratégique multisectoriel de sécurité alimentaire et de nutrition qu’un atelier a été organisé, ce jeudi 3 Juillet 2014 par la deuxième vice-présidence.

Dans son discours d’ouverture de cet atelier de réflexions sur les modalités pratiques de mise en œuvre des actions phares choisies dans le cadre de l’exécution du plan, Gervais Rufyikiri, deuxième vice-président a fait savoir que bien que la malnutrition reste un problème majeur au Burundi, le gouvernement est conscient de la nécessité de répondre à cette problématique et s’est engagé à faire de la réduction du retard de croissance une de ses priorités.

SUN (Scaling UP Nutrition) a été un mouvement adhéré par le gouvernement du Burundi et a l’initiative de REACH « Renew Efforts to Alleviate Child Hunger and undernutrition » dans le but de mener le combat acharné contre le fléau de la malnutrition.

Gervais Rufyikiri fait savoir que cette adhésion se concrétise par la mise en place de la plateforme Multisectorielle de Sécurité Alimentaire et Nutrition qui sert de plateau d’échanges et de proposition des reformes pour une participation affective de toutes les parties prenantes impliquées dans la malnutrition et l’insécurité alimentaire.

Vous saurez que la faible production, la non diversification alimentaire, les mauvaises pratiques et habitudes alimentaires chez le nourrisson et le jeune enfant, les problèmes d’hygiène et la forte démographie ont été signalé parmi les facteurs majeurs de la malnutrition au Burundi.