Le parti Sahwanya FRODEBU, un des partis de l’opposition au Burundi dit que l’emprisonnement de son vice-président, Frédéric Bamvuginyumvira, est abusif. Son parti donne ce qualificatif puisque pour ce parti, Bamvuginyumvira est victime d’un montage. Il est accusé de tentative de corruption.

Frédéric Bamvuginyumvira

Entré dans la prison centrale de Mpimba le lundi 9 décembre 2013, l’ancien vice-président de la République, Frédéric Bamvuginyumvira, avait été arrêté par la police à Kajaga (un nouveau quartier de la ville Bujumbura). Ce vice-président du Parti Sahwanya FRODEBU était accompagné par Joséphine Nzeyimana, qui, d’ailleurs, cette dernière fut arrêtée ensemble avec Bamvuginyumvira. Le motif de cette arrestation était « qu’ils commettaient l’adultère » Jeudi le 9 décembre 2013.

Selon Emmanuel Rumbete, conseillé à la cour de cassation, Frédéric Bamvuginyumvira est en prison pour avoir tenté de corrompre les agents de police qui lui ont arrêté en fragrant délit d’adultère. Bamvuginyumvira a d’abord passé 4 jours dans le cachot du BSR avant de comparaitre devant la justice et après conduit ce même jour à Mpimba tandis que Madame Joséphine Nzeyimana était relâchée.

Frédéric Bamvuginyumvira et Joséphine Nzeyimana

Le parti de de Bamvuginyumvira, Sahwanya PRODEBU, dit que son vice-président et victime d’un montage qui a pour but de nuire l’image de Frédéric Bamvuginyumvira et écarter celui-ci des élections de 2015. Pour Léonce Ngendakumana, président du parti FRODEBU, c’est honteux qu’on fasse un montage contre une personne et qu’elle soit jugée sans preuves.

D’après des informations dignes de foi, qui sont même approuvées par l’épouse de Frédéric Bamvuginyumvira, Bamvuginyumvira a été arrêté dans sa voiture, accompagné par son amie Joséphine Nzeyimana, alors que les deux venaient de rendre visite un malade à l’Hôpital Prince Louis Rwagasore. Un parmi ses avocats, Maître Fabien Segatwa, s’indigne de voir la façon dont son client, ancien vice-président de la République a été détenu et de la manière dont la cour n’a pas pu présenter des preuves contre son client.

Frédéric Bamvuginyumvira et sa femme (au milieu)

« Au départ, il a été accusé d’adultère, mais il a très vite blanchi de cette faute pénale parce que son épouse (épouse de Bamvuginyumvira) n’a pas porté plainte. Après, il a été accusé d’avoir tenté de corrompre les agents de police  », dit Maître Fabien Seatwa. Celui-ci s’étonne comment il peut être reconnu coupable de tentative de corruption alors qu’il a été blanchi de sa première accusation.

Avant d’être transféré à Mpimba, Frédéric Bamvuginyumvira a dit que les photos présentées comme preuves sont un résultat d’un montage. Il a indiqué que ces photos ont été prises à la Mairie de Bujumbura là où lui et Joséphine Nzeyimana ont été amenés à s’asseoir sur un lit. Mais ils étaient bien habillé et décemment.

Concernant les 200 mille francs burundais qu’il est accusé d’avoir voulu donné pour corrompre les agents de police, Bamvuginyumvira s’est défendu disant qu’il a été ordonné de donner tout ce qu’il avait sur lui avant d’entrer au cachot. Et ce montant se trouvait dans les affaires qu’il avait sur lui.

Rappelons que Frédéric Bamvuginyumvira est ancien vice-président de la République du Burundi de 1998 jusqu’en 2001. Il a occupé ce poste sous le pouvoir transitionnel. En cette date du 11 décembre 2013, il totalise 3 jours de détention à la prison centrale de Mpimba dans la commune urbaine de Musaga.