Certains employeurs violent les droits de leurs travailleurs-CESTRAR

Redigé par IGIHE
Le 2 mai 2015 à 06:11

En ce 1er mai 2015, jour anniversaire des travailleurs, CESTRAR (Centrale Syndicale des Travailleurs du Rwanda) s’élèvent contre les dérapages commis par certains employeurs qui n’accordent pas à leurs employés leurs droits.
D’après Africain Biraboneye,Dirigeant de CESTRAR, les clauses du contrat signé entre l’employeur et l’employé doivent être appliquées sans autres conditions.
Selon Africain, certains employeurs ne donnent pas à leurs employés leur congé annuel légal. D’autres ne paient pas les (...)

En ce 1er mai 2015, jour anniversaire des travailleurs, CESTRAR (Centrale Syndicale des Travailleurs du Rwanda) s’élèvent contre les dérapages commis par certains employeurs qui n’accordent pas à leurs employés leurs droits.

D’après Africain Biraboneye,Dirigeant de CESTRAR, les clauses du contrat signé entre l’employeur et l’employé doivent être appliquées sans autres conditions.

Selon Africain, certains employeurs ne donnent pas à leurs employés leur congé annuel légal. D’autres ne paient pas les heures supplémentaires prestées par leurs agents. D’autres carrément ne signent pas des contrats de travail avec leurs employés.

Pour lui, l’employé doit travailler dans des conditions humaines. "Le profit ne doit pas se réaliser dans des conditions mettant causant du mal à la vie du travailleur. C’est une injustice. C’est aussi une faute grave allant contre la légalité", a-t-il ajouté.

Les accords de travail peuvent l’être par écrit ou verbalisés. Néanmoins, passé six mois au travail, l’employé doit avoir un contrat de travail dûment signé, a-t-il dit.

Dans son discours de circonstance, Biraboneye a clairement montré sa révolte contre les propriétaires d’entreprises qui emploient des agents sans contrat comme s’ils étaient des temporels, des journaliers alors qu’ils travaillent régulièrement et à plein temps.

Pourtant la CESTRAR n’a fait aucune active répressive contre ces patrons qui sont légion dans le pays.

Néanmoins il a mis en garde les patrons d’entreprises qui chassent leurs employés avant qu’ils n’atteignent 6 mois de travail réglementaires pour poursuivre les patrons pour renvoi abusif.

"Nous demandons aux instances habilitées de hâter la fixation et l’opérationnalisation du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti)", a-t-il indiqué montrant que dans le domaine de la protection des droits des travailleurs rwandais, beaucoup de choses restent à mettre sur pied.

Le Rwanda lutte sur deux fronts aux intérêts opposés. D’une part, il fait une campagne obsessionnelle pour attirer des investissements tant locaux qu’étrangers. Or ceux-ci sont attirés par des conditions favorables de réalisation de gros profits. D’autre part, les syndicats exigent que les patrons d’entreprise desserrent l’étau pour permettre à leurs employés de meilleures conditions de travail et de production.


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