Gaspard Rudasingwa a avoué avoir tué sa femme Berthilde Nyiramana, il y a six mois à cause d’un différend financier. Le corps de la victime a été jeté dans la latrine de leur résidence située dans la cellule de Mbati, en district de Kamonyi.

Actuellement, Rudasingwa est détenu au poste de police de Rukoma, après un rapport fait ce lundi à la police par la religieuse Chantal Mukama après avoir remarqué la disparition de Nyiramana ce lundi 15 janvier 2012

Après un interrogatoire minutieux de la police, il a admis qu’il avait eu une dispute avec la défunte à cause d’une grosse somme d’argent qu’il lui avait donné à garder.

"Je lui ai donné 100 000 francs rwandais, puis quand je lui ai demandé cet argent quelques jours plus tard, elle m’en a donné que la moitié, je suis tout de suite devenu furieux parce que je ne pouvais pas être satisfait par ses excuses donc nous nous sommes battus et je l’ai tuée, puis enterrée dans nos toilettes » a-t-il révélé.

Ses voisins affirment que les querelles dans la maison du suspect étaient régulières, c’est pourquoi ils ne sont pas intervenus pour sauver la défunte.

 »Quelques jours après la bagarre qui a eu lieu le 2 Juin 2011, nous avons demandé à Rudasingwa où était passée son épouse, il avait simplement répondu qu’elle l’avait abandonné pour retourner vivre avec sa famille, puis plus tard nous avons soupçonné quelque chose de mystérieux sur sa disparition puisque chaque fois nous avions essayé d’appeler son téléphone mais en vain, mais certains de ses proches qui venaient souvent dans notre quartier nous demandaient eux aussi où se trouvait Nyiramana, ce qui signifiait alors qu’elle avait disparu jusqu’à ce que la soeur Mukama signale l’affaire à la police ", a déclaré Concessa un ami proche du défunt .

L’autre chose qui a suscité la curiosité des voisins de la défunte a été le déménagement de Rudasingwa dans une autre cellule à peine deux mois après la disparition de Nyiramana. On croit que le suspect éviter d’être harcelé par ses voisinsa qui lui demandaient où était passé sa femme.

Jean-Marie Vianney Rwiririza le secrétaire exécutif du secteur de Mugina blâme les voisins de la défunte de n’avoir pas signalé les agressions perpétrées envers Nyirimana.

« J’encourage les femmes de ce secteur à signaler les cas de violence afin d’éviter les meurtres semblables," a-t-il conseillé.
La défunte a laissé derrière elle trois enfants âgés respectivement de 9, 5 et 3 ans.