Des chercheurs américains viennent de découvrir une cause biologique à la migraine, qui serait un gène du nom de CKI delta. Que change cette découverte ? En quoi pourrait-elle changer l’approche thérapeutique ?
Il s’agit du premier gène dont la mutation est fortement liée à la forme la plus fréquente de la migraine : la migraine commune. elle est le résultat d’une étude large génétique menée sur des formes familiales de migraine. Les auteurs de l’étude ont constaté que ce gène contrôlait la production d’une protéine appelée kinase CK2, qui joue un rôle important dans nombre de fonctions vitales du cerveau. Néanmoins, ce gène n’est pas le seul à être impliqué dans la migraine
L’importance de cette découverte est de permettre une meilleure compréhension de cette pathologie, en effet ce gène contrôle les canaux ioniques calciques, la dépression corticale, et les mouvements des parois vasculaires impliqués dans la migraine. Elle ouvre aussi la possibilité de comprendre les liens entre migraine et sommeil.
La migraine est une véritable pathologie. Quelles en sont les manifestations ?
La migraine est la pathologie neurologique la plus fréquente. Son diagnostic est simple, il s’agit d’une céphalée pulsatile paroxystique – mal de tête avec une douleur permanente, comme une pulsation - souvent unilatérale, accompagnée de nausées, vomissements, photophobie – crainte de la lumière - ou phonophobie – crainte du bruit.
Pathologie invalidante, elle entraîne un handicap important, qui peut s’aggraver avec le temps, surtout, si sa prise en charge a été insuffisante, et le fonctionnement global du patient peut en être impacté.
Combien de personnes en souffrent et comment peut-on la différencier d’un mal de tête anodin ?
Près d’1 patient sur 5 souffre de migraine dans la population générale, parmi eux 60 à 70% ne consultent pas leurs médecins pour leur maladie et s’automédiquent. Près de 1 migraineux sur 2 a plus d’une crise migraineuse par mois, et 1 sur 6 en a une par semaine ; 3 migraineux sur 4 souffrent de douleurs qu’ils qualifient de “fortes” ou “très fortes”. Et enfin 77% de ces douleurs durent plus de 12h et 41% durent plus de 24h. 4 migraineux sur 5 pensent que leur maladie représente un handicap, dont le tiers le juge sévère. Dans la grande majorité des cas, ils utilisent des traitements non spécifiques (antalgiques…) et ne sont soulagés que dans un cas sur deux.
Quels sont les traitements qui existent à l’heure actuelle et pour quels résultats ?
Dans la migraine, il existe trois niveaux de prise en charge.
Le premier est celui de la crise : Il existe trois classes de traitement de la crise :
1- Les antalgiques simples (paracétamol) : ils ont une efficacité sur les crises légères à modérées, les opiacés ne sont pas recommandées systématiquement pour éviter l’abus médicamenteux
2- Les anti-inflammatoires (AINS) : ont une double efficacité antalgique et anti-inflammatoire, spécialement intéressante dans cette pathologie
Des chercheurs américains viennent de découvrir une cause biologique à la migraine, qui serait un gène du nom de CKI delta. Que change cette découverte ? En quoi pourrait-elle changer l’approche thérapeutique ?
Michel Dib : Il s’agit du premier gène dont la mutation est fortement liée à la forme la plus fréquente de la migraine : la migraine commune. elle est le résultat d’une étude large génétique menée sur des formes familiales de migraine. Les auteurs de l’étude ont constaté que ce gène contrôlait la production d’une protéine appelée kinase CK2, qui joue un rôle important dans nombre de fonctions vitales du cerveau. Néanmoins, ce gène n’est pas le seul à être impliqué dans la migraine
L’importance de cette découverte est de permettre une meilleure compréhension de cette pathologie, en effet ce gène contrôle les canaux ioniques calciques, la dépression corticale, et les mouvements des parois vasculaires impliqués dans la migraine. Elle ouvre aussi la possibilité de comprendre les liens entre migraine et sommeil.
La migraine est une véritable pathologie. Quelles en sont les manifestations ?
La migraine est la pathologie neurologique la plus fréquente. Son diagnostic est simple, il s’agit d’une céphalée pulsatile paroxystique – mal de tête avec une douleur permanente, comme une pulsation - souvent unilatérale, accompagnée de nausées, vomissements, photophobie – crainte de la lumière - ou phonophobie – crainte du bruit.
Pathologie invalidante, elle entraîne un handicap important, qui peut s’aggraver avec le temps, surtout, si sa prise en charge a été insuffisante, et le fonctionnement global du patient peut en être impacté.
Combien de personnes en souffrent et comment peut-on la différencier d’un mal de tête anodin ?
Près d’1 patient sur 5 souffre de migraine dans la population générale, parmi eux 60 à 70% ne consultent pas leurs médecins pour leur maladie et s’automédiquent. Près de 1 migraineux sur 2 a plus d’une crise migraineuse par mois, et 1 sur 6 en a une par semaine ; 3 migraineux sur 4 souffrent de douleurs qu’ils qualifient de “fortes” ou “très fortes”. Et enfin 77% de ces douleurs durent plus de 12h et 41% durent plus de 24h. 4 migraineux sur 5 pensent que leur maladie représente un handicap, dont le tiers le juge sévère. Dans la grande majorité des cas, ils utilisent des traitements non spécifiques (antalgiques…) et ne sont soulagés que dans un cas sur deux.
Quels sont les traitements qui existent à l’heure actuelle et pour quels résultats ?
Dans la migraine, il existe trois niveaux de prise en charge.
Le premier est celui de la crise : Il existe trois classes de traitement de la crise :
1- Les antalgiques simples (paracétamol) : ils ont une efficacité sur les crises légères à modérées, les opiacés ne sont pas recommandées systématiquement pour éviter l’abus médicamenteux
2- Les anti-inflammatoires (AINS) : ont une double efficacité antalgique et anti-inflammatoire, spécialement intéressante dans cette pathologie
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