Contraception : la pilule responsable de 35 morts par an

Redigé par NotreMonde.net
Le 13 février 2013 à 11:07

Selon Catherine Hill, épidémiologiste, la pilule causerait en France chaque année 2 800 thromboses et embolies, 35 seraient mortelles. Comment arrive-t-on à ce chiffre alarmant ? Explications.
Combien de femmes sont tuées chaque année à cause de leur pilule ?
Trente-cinq selon Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy. Cette spécialiste reconnue en santé publique a évalué, à la demande du JDD, le nombre de femmes décédées à cause de leurs pilules. La spécialiste s’est appuyée sur une (...)

Selon Catherine Hill, épidémiologiste, la pilule causerait en France chaque année 2 800 thromboses et embolies, 35 seraient mortelles. Comment arrive-t-on à ce chiffre alarmant ? Explications.

Combien de femmes sont tuées chaque année à cause de leur pilule ?

Trente-cinq selon Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy. Cette spécialiste reconnue en santé publique a évalué, à la demande du JDD, le nombre de femmes décédées à cause de leurs pilules. La spécialiste s’est appuyée sur une étude effectuée par Christian Riché, chercheur au CHU de Brest.

Il a constaté dans son hôpital, en un an, 80 embolies pulmonaires causées par la pilule et un décès. Catherine Hill a recoupé ces résultats avec les bases de données répertoriant les ventes de pilules (hôpitaux, Planning famililal, assurance maladie).

5.1 millions de femmes sont sous contraceptifs oraux en France, toutes pilules confondues. Les pilules seraient responsables de 2 800 thromboses et embolies en France chaque année, 5% des embolies et thromboses sont mortelles.

En adaptant l’étude du Dr Christian Riché à l’échelle du pays, le Dr Hill arrive au résultat d’au moins 35 décès en France causés par la pilule.

Les pilules de 3ème et 4ème génération plus dangereuses

Toujours d’après son étude, à l’échelle nationale le risque est augmenté de 80% pour les pilules de 3ème génération, de 64% pour les pilules de 4ème génération. Les pilules de 3ème et 4 ème génération sont dans le viseur des autorités sanitaires depuis la plainte de Marion Larat.

Cette jeune femme impute à sa pilule un AVC (accident vasculaire cérébral) qui l’a rendue handicapée à 65%. La plainte avait amorcé le scandale des pilules contraceptives déclenchant alors le dépôt de nouvelles plaintes par des dizaines de femmes.

Un chiffre officiel toujours attendu

Afin d’avoir un chiffre plus précis et officiel, l’Agence nationale du médicament a mandaté une équipe pilotée par le Dr Mahmoud Zurkei, qui s’était aussi chargé de calculer le nombre de victimes pour le Mediator. Les résultats sont annoncés pour la fin du mois de février.


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