Damas prêt à renoncer aux armes chimiques, Obama sceptique

Redigé par IGIHE
Le 11 septembre 2013 à 09:29

Le régime syrien a accepté mardi la proposition russe de renoncer à ses armes chimiques, mais Barack Obama a estimé qu’il était trop tôt pour dire si pareille initiative pourrait aboutir et il s’est engagé à maintenir les forces américaines prêtes à frapper Damas en cas d’échec de la voie diplomatique.
Dans une allocution télévisée en direction du salon est de la Maison blanche, le président américain s’est engagé à tester la proposition russe de placer les armes chimiques de Damas sous contrôle (...)

Le régime syrien a accepté mardi la proposition russe de renoncer à ses armes chimiques, mais Barack Obama a estimé qu’il était trop tôt pour dire si pareille initiative pourrait aboutir et il s’est engagé à maintenir les forces américaines prêtes à frapper Damas en cas d’échec de la voie diplomatique.

Dans une allocution télévisée en direction du salon est de la Maison blanche, le président américain s’est engagé à tester la proposition russe de placer les armes chimiques de Damas sous contrôle international, tout en laissant filtrer son scepticisme.

Disant avoir relevé des signes encourageants ces derniers jours, il a indiqué avoir demandé au Congrès de différer son vote sur l’autorisation d’un recours à la force, afin de donner du temps à la diplomatie et de permettre à Washington et à ses alliés de faire adopter à l’Onu une résolution exigeant du président Bachar al Assad qu’il renonce à son arsenal chimique et laisse la communauté internationale vérifier qu’il a bien tenu parole.

"Si nous n’agissons pas, le régime Assad n’aura aucune raison de cesser d’utiliser les armes chimiques", a dit Obama. "Si l’interdiction de ces armes est remise en cause, d’autres tyrans ne verront aucune raison de réfléchir avant de se doter de gaz toxiques et de s’en servir".

Signe de la difficulté à atteindre de tels objectifs, le président russe Vladimir Poutine avait dit un peu plus tôt que le plan russe sur les armes chimiques ne pourrait réussir que si Washington et ses alliés excluaient une intervention armée.

Mardi à Moscou, le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem, a annoncé que son pays voulait adhérer à la convention internationale qui interdit les armes chimiques, et renoncer à toutes les armes de ce type en sa possession. Cette convention est entrée en vigueur en 1997 mais Damas ne l’a pas signée.

"Nous voulons adhérer à la convention sur l’interdiction des armes chimiques. Nous sommes prêts à remplir nos obligations aux termes de cette convention, notamment à donner toutes les informations sur ces armes", a-t-il dit.

"Nous sommes prêts à dire où se trouvent les armes chimiques, à arrêter leur production, à montrer les sites concernés aux représentants de la Russie et d’autres membres des Nations unies", a ajouté le ministre syrien.

Barack Obama a déclaré qu’il enverrait son secrétaire d’Etat, John Kerry, jeudi à Genève où il rencontrera son homologue russe, Sergueï Lavrov. Le président américain a ajouté qu’il poursuivrait ses propres consultations avec Poutine.

Reuters


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