Force est de constater que ces banques commerciales ne sont intéressées que par des fonds de commerce entrant dans le commerce général ; lesquels fonds cherchent à couvrir leurs importations ou exportations quitte à régler de lourds montants leur avancés par ces banques dans les meilleurs délais.

Pourtant on peut se demander si ces banques commerciales locales ne participent pas ainsi à rendre l’économie rwandaise artificielle non assise sur des structures et infrastructures solides et durables.
"Les banques commerciales rwandaises devraient financer comme il faut l’industrie naissante rwandaise. Force est de constater que les opérateurs industriels cherchent souvent des emprunts à long terme accompagnés de délais de grâce. Or les banques rwandaises, la plupart d’entre eux n’ont pas assez de liquidités. Elles sont obligées de demander des fonds à la banque centrale, la BNR qui, elle aussi fixe ses décaissements à un taux directeur élevé, 6.25%. Résultat ? Pour gagner, les banques commerciales calculent des frais occasionnés par l’emprunteur sur base de ces 6.25% agrandis d’intérêts et risques qu’elles doivent escompter", a dit un économiste qui suit de près les tendances économiques et financières rwandaises montrant que la BNR ne peut pas exiger aux banques commerciales locales de baisser leurs taux d’intérêt quand son taux directeur est aussi élevé.
Quoiqu’il en soit, ce ne sont pas ces banques qui payeront la cherté des emprunts demandés à la banque centrale.
En effet au cours de semestre Janvier -Juin 2018, "les banques KCB, I&M Bank, Equity Bank et Banque de Kigali, ont à elles seules réalisé 21 milliards de francs, soit environ 24 millions USD", rapporte The East frican du 8 au 14 septembre 2018 ajoutant qu’à elle seule, la géante Banque de Kigali a réalisé 13.4 milliards de francs (15.6 Millions USD).
Des résultats faramineux
"Les crédits octroyés entrent pour la grande partie de notre profit", a déclaré Hannington Manara, le Directeur d’Equity Bank, fier de voir sa banque très sollicitée par une grande clientèle faite essentiellement de petits et grands commerçants et de fonctionnaires moyens en quête de crédits.
Il est tout aussi intéressant de voir comment la florisante Banque de Kigali tire ses profits essentiels de l’octroi de crédits à 258 000 petits et 26 000 gros clients dans le premier trimestre de 2017.

Sans contredit, la BK s’avère un gros vecteur des flux financiers dans la plupart des secteurs économiques. Mais voilà, les petits fermiers agricoles ne voient pas les portes de cette banque s’ouvrir comme il faut.
Tout pourra se faire au moment où la politique des taux d’intérêt aura été revue à la baisse et qu’il apparaîtra un type de crédit longtemps oublié au Rwanda, le Crédit Agricole.
"Nous attendons avec impatience voir les banques commerciales réduire leurs taux d’intérêt de crédits octroyés et que ces banques nous permettent de payer à la récolte et autre production laitière, à la maturité de nos lapins", disent les fermiers de Gikundamvura en Secteur Ruhuha en District de Bugesera qui sont approchés par des prospecteurs en quête de pili pili (piment), d’avocats, et autres viandes de lapin à exporter.

A l’heure actuelle où les mentalités commencent à évoluer, il est grand temps que les cercles décisionnels nationaux se penchent sur des questions dans le détail relatives aux conditions favorables à une production de plus en plus commerciale des centaines de milliers de petits fermiers rwandais.
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