Le Gouvernement du Rwanda attire l’attention du public sur les précautions à prendre pour éviter d’être contaminé par le virus d’ « Ebola » récemment réapparu dans le pays voisin de l’Ouganda.

Dans un communiqué adressé à la presse, le Ministère de la santé, reconnait la présence de l’Ebola en Ouganda. C’est vers la fin de la semaine passée que le Ministère de la santé ougandais et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont confirmé la réapparition du virus d’Ebola dans le district de Kibale à l’Ouest de l’Ouganda vers la frontière dudit pays et la RDC. 

L’épidémie commence à s’étendre sur la capitale Kampala, où au moins un patient est décédé tel qu’il a été annoncé par le président ougandais, Yoweri Museveni. Le district de Kibale se trouve à 300 km de la frontière de ce pays et du Rwanda dans les districts de Musanze, Burera, Nyagatare et Gicumbi. C’est dans ce cadre que le Gouvernement rwandais, à travers le Ministère de la santé, rassure que même si cette maladie n’est pas encore apparue au Rwanda, quelques mesures préventives s’avèrent indispensables pour contenir sa propagation. 

Même si le Rwanda n’enregistre aucun cas d’Ebola depuis son apparition d’il y a 15 ans, la population est priée de prendre certaines précautions compte tenu que le virus Ebola est l’un des virus les plus pathogènes que l’on connaisse. En effet, a-t-il été soulevé, l’épidémie entraine la mort chez 50 à 90 % des malades présentant des manifestations cliniques. Il ne suffit que de cinq à dix particules virales d’Ebola dans le sang d’un homme pour que se déclenche une amplification extrême dans ce nouvel hôte. La période d’incubation varie de 2 à 21 jours.

Quelques mesures préventives 

En collaboration avec ses partenaires, le Ministère de la santé, à travers son département de lutte contre les épidémies, a prévu des certaines précautions. En effet, les centres de santé ont été mis à la hauteur de détecter et de soigner la maladie. Le Ministère de la santé est en outre en train de former les médecins surtout ceux qui travaillent dans les districts frontaliers. La formation met l’accent sur les divers moyens de briser la propagation de la maladie au niveau de la région tout en tenant compte du renforcement de l’équipement des laboratoires pour faire face à l’épidémie.

De cela, le Ministère de la santé exhorte la population à surveiller les signes cliniques de cette maladie pour se précipiter vers les formations sanitaires proches. Il s’agit d’une brusque montée de fièvre hémorragique, la fatigue, des douleurs musculaires, céphalées, et diarrhée.

Quelques patients peuvent montrer des maux de gorge, hoquets, éruption cutanée, vomissement de sang et diarrhée sanglante. D’autres symptômes peuvent survenir dont les conjonctivites injectées, dysphagie. Le malade est extrêmement épuisé et présente rapidement un amaigrissement important, lié à la fois au défaut de nutrition du à cette asthénie en l’absence d’alimentation et à la maladie elle-même. Le Ministère de la santé recommande à toute personne qui fréquente l’Ouganda ou qui aura été en contact avec une personne suspecte de rejoindre les prestataires de santé les plus proches et le plus vite possible. 

Source : ORINFOR