Des policiers algériens imposent des tests de virginité aux femmes

Redigé par El Watan
Le 15 avril 2013 à 07:16

La démarche est pourtant parfaitement illégale et des gynécologues crient au scandale.
Les cas d’« examens de virginité » à la demande des agents de police se multiplient en Algérie. Le même scénario se répète : des jeunes filles seules se font interpeller par la police à un contrôle routier, dans la rue, au marché et se voient obliger de subir un test de virginité.
Parce qu’elles ne sont accompagnées ni d’un parent ni d’un homme, ces jeunes femmes attirent l’attention des policiers.
« Elles étaient (...)

La démarche est pourtant parfaitement illégale et des gynécologues crient au scandale.

Les cas d’« examens de virginité » à la demande des agents de police se multiplient en Algérie. Le même scénario se répète : des jeunes filles seules se font interpeller par la police à un contrôle routier, dans la rue, au marché et se voient obliger de subir un test de virginité.

Parce qu’elles ne sont accompagnées ni d’un parent ni d’un homme, ces jeunes femmes attirent l’attention des policiers.

« Elles étaient terrorisées. Choquées d’avoir été interpellées par les forces de l’ordre et de devoir passer ce type d’examen ! », témoigne un gynécologue de garde au quotidien francophone El Watan.

D’après un groupe Facebook, trois jeunes filles de 18 à 20 ans auraient « été soumises à des tests de virginité par les autorités, après avoir été interpellées pendant un pique-nique à El Mridj (Constantine) ».

Une information confirmée par la Direction générale de sureté nationale (DGSN). Elle précise que cinq personnes se trouvaient à bord du véhicule contrôlé le 6 mars dernier à 1h05 du matin et qu’un examen a bien été pratiqué sur les deux jeunes filles mineures. Une troisième jeune fille, majeure au moment des faits, n’a pas été inquiétée.

Des gynécologues disent ne pas comprendre pourquoi ils sont réquisitionnés, et pas seulement sur des femmes mineures. L’un d’entre-eux se souvient d’une femme divorcée qui avait subi cet examen après avoir déposé plainte contre son conjoint pour coups et blessure.

Or cette pratique est illégale, précise El Watan. « Eventuellement, en cas de viol, mais uniquement si la jeune fille dépose plainte et donne son accord », explique une avocate qui a requis l’anonymat.

Alors pourquoi ces tests sont-ils effectués en toute impunité ? Pour une question d’honneur ? Pour sauver l’ordre patriarcal ?


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