Les résidents de Mandera dans le nord du Kenya disent avoir des tombes mystérieuses contenant plus de vingt corps. Parmi les corps, celui d’une femme qui est portée disparue depuis cinq jours.

Les images horribles diffusées sur les médias sociaux, lundi, montrent des parties des corps humains qui semblent avoir été enterrés à la hâte.

Certains étaient nus. Le corps mutilé d’une femme a provoqué la plus forte réaction. Il s’agissait d’une mère de cinq enfants, arrêtée par des hommes non identifiés, il y a quatre jours.

Le sénateur de la région, Bulow Kerrow a qualifié la découverte de choquante et estimé que les personnes étaient victimes de disparitions forcées.

L’inspecteur général de la police, Joseph Boinnet a confirmé la mort de la femme, mais nié l’existence de charniers.

Les organisations de défense des droits humains estiment que la police anti-terroriste kenyane est sans aucun doute derrière les exécutions extrajudiciaires.

Elles accusent les agents de sécurité de contourner le système judiciaire en tuant les suspects en dehors de tout processus judiciaire.

En mai, 11 corps ont été retrouvés dans un charnier à Wajir, au sud de Mandera.

Les victimes étaient d’origine somalienne.

Des douilles trouvées à côté des tombes ont en outre conforté des soupçons de participation de la police à ces massacres.

avec BBC