District Kamonyi : Prospecteurs miniers irrespectueux du code du travail

Redigé par IGIHE
Le 12 juin 2019 à 01:07

Le Syndicat des Travailleurs pointe du doigt certains hommes d’affaires prospecteurs miniers qui ne signent pas des contrats de travail avec leurs employés, pour mieux les exploiter.

Lors de la réunion des Représentants du Syndicat des Travailleurs avec des Travailleurs de divers secteurs, le Secrétaire Général adjoint du Syndicat des Travailleurs du Secteur des Mines, Bwanakweli Jean Marie Vianney, a dénoncé certains employeurs qui ne signent pas de contrats de travail avec leurs employés.

Le nouveau code du travail, en remplacement de celle de 2009, demande que l’employé signe un contrat de travail avec son employeur avant de commencer à travailler. Ce contrat précise le salaire mensuel, le nombre d’heures de travail par semaine, le lieu du travail, la sécurité et le congé prévu par la loi en faveur de l’employé.

Bwanakweli déplore que certains travailleurs ne militent pas pour leurs droits, pensent seulement à leur emploi et non au contrat.” Le nouveau code stipule que le salaire du travailleur doit être versé à la banque, mais certains employeurs ne s’en soucient guère.

Certains des travailleurs ne savent même pas l’existence de ce contrat, pour eux l’obtention du salaire main à main leur suffit. En cas de renvoi, ils n’ont rien sur quoi se baser pour porter plainte contre l’employeur”, fait-il observer.

Bizimana Etienne, représentant des employés de Ets Karinda Valens, une société d’extraction des pierres précieuses dans le Secteur Rukoma en District Kamonyi, reconnaît que certains employés perçoivent encore leurs salaires main à main, d’autres sont rémunérés quotidiennement, tout ça par ignorance de la loi régissant le travail.
“Il y en a qui craignent de demander la signature du contrat de peur d’être congédiés”, a-t-il ajouté.

Le Vice-Maire chargé des Affaires économiques du District, Tuyizere Thaddée, a dit que certains employeurs ne trouvent pas le temps de lire le code du travail et bafouent, par ignorance, les droits de l’employé.

“L’ignorance des deux côtés engendre des pertes”, a-t-il dit.

L’Inspectrice du Travail dans le District de Kamonyi, Ingabire Anne Marie, a déclaré avoir reçu 58 cas de renvoi abusif l’année derniere. Parmi ces cas, 52 ont été résolus à l’amiable, les autres ont fait recours aux Tribunaux.


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