Les réfugiés tutsi congolais rwandophones organisent du 5 au 13 août dans le Camp de réfugiés de Kiziba à Karongi à l’Ouest du Rwanda, la semaine de commémoration des Tutsi congolais rwandophones massacrés au Congo et poursuivis par leurs sbires Interahamwe dans leur exil au Rwanda et au Burundi entre 1998 et 2004.

« Des années passent, aucun rôle n’est joué par la communauté internationale. Nous lançons un cri de détresse pour faire la lumière sur ce génocide oublié.

A Mudende le 22 août et Nkamira le 10 décembre 1998, 3000 réfugiés ont été sauvagement massacrés dans ces deux camps de transit au Rwanda par les infiltrés Interahamwe qui les poursuivaient venant de l’Est de la RDC où ils se sont repliés après avoir commis le génocide des tutsi du Rwanda en 1994.

Gatumba au Burundi(2004) 140 tutsi banyamulenge sont massacrés, 150 à Kamina. Ces massacres ont été commis à Mukoto à Bukavu et Vyura à Mulenge, à Kinshasa.
Curieusement la Communauté internationale semble ne pas s’en être émue outre mesure.

La commémoration de ce génocide pour la 12 ème fois se déroulera sous le signe de la réclame d’une enquête internationale approfondie sur tous ces crimes qui semblent être oubliés. Ce sera également une occasion d’exiger le rapatriement des réfugiés congolais où qu’ils sont parqués dans les camps du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et d’ailleurs.

« Cette commémoration sera également l’occasion de plaider pour la justice et pour notre droit fondamental de citoyen congolais à part entière. IL faut que Kabila aide au rapatriement au Rwanda des Fdlr qui occupent nos propriétés et pour que la sécurité soit rétablie et qu’enfin nos parents puissent regagner leurs propriétés », a déclaré l’Ing. Eric Kamanzi Rusine , membre de la Commission chargée de coordination des activités de Mémoire des Tutsi Congolais victimes du génocide.

« Les victimes de ces tueries restent sans suivi. Les maladies sont le lot quotidien de ces dernières dans les camps de réfugiés où ils sont parqués. Les enfants des réfugiés sont privés de leurs aspirations aux études.

Ils n’ont le droit de suivre leurs études que jusqu’en 3ème année secondaire. Les mauvaises conditions de vie continuent d’être le lot des réfugiés dans les camps.

Nous remercions les USA qui aident, comme une solution alternative, à la réinstallation des congolais rwandophones.

Mais nous pensons que ce n’est pas une solution souhaitée et durable pour la question des congolais rwandophones , pour la RDC et la Région des grands lacs en général.

Nous les encourageons à prendre la question à bras-le-corps et peser dans la balance pour l’entreprise de rapatriement des réfugiés congolais rwandophones dans leurs propriétés au Nord et au Sud Kivu, au Katanga et dans le Grand Nord kivutien », a-t-il ajouté.

Ci après est le programme des activités de commémoration de ces massacres qui se déroulera dans le camp de réfugié de Kiziba à Karongi (Ouest du pays).