Dr Damien Habumuremyi et les chercheurs réfléchissent sur la notion d’héroisme et de bravoure rwandais

Redigé par IGIHE
Le 28 janvier 2018 à 10:30

Ce 26 janvier 2018, à la veille du 1er février, journée commémorative des héros rwandais , l’Ordre National des Héros et des médailles organise à Kigali une réunion consultative traitant thème de la culture de l’héroïsme. Des participants viennent de divers horizons.

Le Président de l’ordre, Dr Damien Habumuremyi, ex-Premier Ministre, trouve que « le Rwanda actuel est bâti sur le pilier principal qu’est l’héroïsme » ; que c’est bien cet héroïsme qui a fait traversé le rwanda à travers des siècles et des moments difficiles de son histoire.

La communication du Professeur Charles Mulinda Kabwete de l’Université du Rwanda a insisté sur l’idée que l’héroisme s’enracine et se manifeste dans le vécu d’un peuple, sur la champ de bataille et dans le patriotisme, qu’il s’observe dans l’élan vers l’altruisme et les changements profonds imprimés à un peuple donné, cela étant fait de façon désintéressée au risque de perdre sa vie pour une cause noble donnée dans un détachement total de soi et l’humilité.

Imvaho qui rapporte les travaux de cette rencontre rapporte que la bravoure et l’héroisme sont héréditaires au Rwanda ancien qui chantait les louanges de ses valeureux soldats ayant fait des prouesses sur le champ de bataille, des hauts-faits de guerre qui étaient rapportés par des aèdes. Ces héros se faisaient décorer pour leur bravoure et rentraient chez eux avec des présents, a dit Prof. Nkaka qui passe sous silence la particularité de l’émulation des guerriers rwandais et de leur inénarable obsession à être meilleurs et gagner décorations et présents.

“J’appelle la jeunesse rwandaise à faire sienne l’histoire de l’héroisme rwandais et la culture rwandaise en général pour mieux nous développer et construire notre nation », a dit Fanuel Sindayiheba, ancien élève de Nyange, seul survivant à être décoré héros national pour ne pas avoir obtempéré aux injonctions des Infiltrés des années 1998 qui ont fait irruption au sein de l’Ecole Secondaire de Nyange et a demandé aux élèves de se scinder en deux groupes hutu et Tutsi.

Somme toute, il faut dire que la culture traditionnelle du courage, de la bravoure se rapproche de celle de l’héroisme. Au Rwanda traditionnelle, on est pressé d’être le porte étendard de la guerre contre l’ennemi. Peut-on parler de l’altruisme ? Mais le brave homme ou la brave dame manifestent des sentiments qui frisent l’obsession et donc louables, ce qui provoquent les louanges des aèdes, ces historiens traditionnels rwandais.


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