Mukakarara Eugénie vit avec sa fille d’environ 18 ans dans un réduit de moins de 5m2. Ils habitent le village appelé Multimedia de la Cellule Kagina en Secteur et District KICUKIRO.

Esseulée, cette rescapée du génocide des Tutsi de 1994 a besoin de solicitude. Elle n’est pas la seule dans son genre à manquer d’habitat et de conditions de vie décentes. En effet, Mukakarara vit de l’amabilité de ses voisins.

“Je me suis gardée de confier les difficultés de ma vie à qui que ce soit.Mes voisins ont toujours fait tout leur possible pour me venir en aide”, a-t-elle confié à IGIHE montrant qu’elle a gardé la tête haute pour ne pas sombrer dans la misère au point que ses dehors sont trompeurs.

“Avec mes trois années d’école secondaire achevées avant le genocide de 1994, j’ai pu trouver un travail d’enseignant à Ngarama, Est du pays. J’ai perdu ce poste et j’ai dû venir à Kigali avec ma fille. Avec un petit job de 15.000 Frw par mois, je paye le loyer de ce réduit et rien ne reste. La nourriture ? Ce sont mes voisins qui me prennent en charge. Je ne dois pas me salir pour que les éventuels donateurs puissant remarquer ma misère”, a-t-elle confié.

“Elle et sa fille sont ranges dans la catégorie d’indigents. Là encore, les aides qu’elles perçoivent sont si minables au point que nous les voisins pourvoyons pour elles”, a indiqué Mustafa Karara, le dirigeant du Mudugudu Multimedia précisant que cette femme et sa fille ont reçu gratuitement le droit à l’assurance de la Mutuelle de Santé.

Pour Claude Muhirwa, représentant d’IGIHE en district de Kicukiro, les conditions de vie de cette femme sont deplorable. “Son lit sert d’espace de séjour. On voit que c’est aussi là où elle range ses ustensiles de cuisine… Nous sommes entrain de nous pencher sur son cas”, a-t-il dit ajoutant que le Secteur a été alerté pour se pencher sur le cas.