Éjaculateur précoce : pourquoi tant de hâte ?

Redigé par IGIHE
Le 12 septembre 2016 à 09:47

L’éjaculation précoce est devenue le premier motif de consultation des hommes en sexologie. Peur de ne pas être à la hauteur, problèmes physiologiques ou de couple… Ils osent enfin parler.
La première fois, Virginie n’a rien dit. La deuxième fois, cette jeune avocate a voulu en parler à Baptiste, qui l’a mal pris. La troisième fois… Il n’y a pas eu de troisième fois : « Il avait pourtant tout pour me plaire. Un vrai gentil, “à l’ancienne”. Mais quand j’ai compris que j’hébergeais un éjaculateur précoce (...)

L’éjaculation précoce est devenue le premier motif de consultation des hommes en sexologie. Peur de ne pas être à la hauteur, problèmes physiologiques ou de couple… Ils osent enfin parler.

La première fois, Virginie n’a rien dit. La deuxième fois, cette jeune avocate a voulu en parler à Baptiste, qui l’a mal pris. La troisième fois… Il n’y a pas eu de troisième fois : « Il avait pourtant tout pour me plaire. Un vrai gentil, “à l’ancienne”. Mais quand j’ai compris que j’hébergeais un éjaculateur précoce sous mes draps, j’ai rompu le bail, sans préavis. Et sans circonstances atténuantes ! » Baptiste n’est pas une exception. Selon le rapport Spira Bajos sur la sexualité des Français -réalisé entre septembre 1991 et février 1992, auprès de 20 055 personnes âgées de 18 à 69 ans-, 27 % des hommes souffrent de ce dysfonctionnement. « Techniquement parlant, l’éjaculation précoce se produit deux à trois minutes après la pénétration, parfois avant, explique Sylvain Mimoun, gynécologue et andrologue. On parle alors d’éjaculation ante portas. Pour laisser moins de place à la notion de temps, qui ne signifie pas grand-chose, je préfère parler d’“éjaculation prématurée”, c’est-à-dire trop tôt par rapport à la partenaire. »

La performance érigée en norme

Ce trouble, qui caracole en tête des dysfonctionnements sexuels masculins, loin devant l’impuissance (20 %) et l’essoufflement du désir (19 %), est devenu le premier motif de consultation des hommes en sexologie. Cette flambée ne surprend pas Mireille Dubois-Chevalier, psychothérapeute et sexologue : « Si statistiquement le nombre d’éjaculateurs précoces n’a pas augmenté, la demande de conseils pour améliorer les choses, elle, est en forte hausse. Il faut dire que le discours social a changé, la médiatisation omniprésente de la sexualité érige la performance en norme, et fait subir à l’homme une pression constante. » Reste une question : pourquoi tant de hâte ? Surtout quand l’éjaculation (...)

Avec yahoo.fr


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