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Elida Almeida, la tornade musicale du Prix Découvertes Rfi 2015

Redigé par Monia-Bella Inakanyambo
Le 18 novembre 2015 à 09:07

22 ans et habile, les talents de la jeune Elida Almeida ne seront plus le secret du Cap-Vert, sa terre natale. Elle vient de remporter, ce mardi 17 novembre, le Prix Découvertes Rfi 2015.
Ce prix qui, d’ordinaire, récompense des artistes francophones a, cette année, consacrée une artiste lusophone. « C’est aussi pour montrer l’ouverture de ce prix », a simplement commenté Oumou Sangaré, cette artiste malienne qui présidait le jury de cette nouvelle édition.
Elida aura donc su conquérir et le jury et (...)

22 ans et habile, les talents de la jeune Elida Almeida ne seront plus le secret du Cap-Vert, sa terre natale. Elle vient de remporter, ce mardi 17 novembre, le Prix Découvertes Rfi 2015.

Ce prix qui, d’ordinaire, récompense des artistes francophones a, cette année, consacrée une artiste lusophone. « C’est aussi pour montrer l’ouverture de ce prix  », a simplement commenté Oumou Sangaré, cette artiste malienne qui présidait le jury de cette nouvelle édition.

Elida aura donc su conquérir et le jury et le public par son professionnalisme et sa « maîtrise de la scène ». « Elle dégage beaucoup d’énergie sur scène, quelque chose de très fort  », a confirmé Blick Bassi, membre du jury, « et c’est important pour mener une carrière sur le long terme. »

Son premier contact avec le chant s’est fait à l’église. Et en même temps, elle aidait sa mère dans son travail de vendeuse ambulante. Sa vie fut marquée du sceau de la pauvreté après la mort de son père. Elle signe sa première composition alors qu’elle est encore lycéenne. Elle a cependant l’âme d’une battante et veut réussir dans la vie. Elle aurait voulu être juge ou procureur, sans doute poussée par son sens de la justice et son désir d’accéder à des conditions de vies décentes et des rêves colorés.

Son premier album, « Ora Doci Ora Margos » (Moments doux Moments amers », fait écho à son vécu, son enfance difficile. Sorti chez Lusafrica, le label de Joe da Silva, l’homme qui a lancé Cesaria Evora, cet album mêle aisément les sonorités traditionnelles de son pays et influences folk, subtilement arrangées par le guitariste Hermani Almeida. La chanteuse, auteure-compositeur, fait juste chavirer des cœurs de sa voix puissante et enchanteresse.

Dans un français, à l’accent chantonnant, elle en a aussi profité pour remercier les responsables du Visa for music de lui avoir donné l’occasion de se produire sur la scène de la capitale politique marocaine. Comme disaient beaucoup, après la fin de sa prestation, Cesaria Evora peut dormir tranquille. Elle a déjà sa relève. Ça promet...


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