A Harugongo, la mine fait face à l’école. Mais, dans ce village de l’ouest de l’Ouganda, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Fort Portal, les enfants n’ont pas vraiment le choix. Vincent, 17 ans, pioche depuis cinq ans déjà. La nuit souvent. Le dimanche toujours. « Il y en a qui commencent plus jeunes que moi, à 11 ans même », explique-t-il. Vincent montre une plaie à son mollet. « On charge les camions le soir. Une pierre m’est tombée dessus. » Il se plaint de toux, de vertiges, de douleurs aux poumons. « Il y a beaucoup de poussière. Tu inhales ça toute la journée. J’ai des problèmes pour respirer. Quand je tousse, ça me brûle. »
Les carrières à ciel ouvert courent sur plusieurs centaines de mètres, dessinant de larges cavités grisonnantes le long des collines, face aux sommets émeraude du Rwenzori, « montagnes de la Lune » et frontière naturelle entre l’Ouganda et le Congo. La caillasse extraite ici est une roche volcanique, couleur grisâtre : la pouzzolane. « Coupée » avec du clinker (mélange de calcaire et d’argile broyé et enfourné), elle permet de produire un ciment bon marché en grande quantité.
Selon les acteurs rencontrés sur place par Le Monde, la pouzzolane extraite par les enfants d’Harugongo fournit la cimenterie de la société Hima, filiale ougandaise du leader mondial des matériaux de construction, LafargeHolcim. « Ils sont plusieurs centaines à travailler ici pour aider leurs parents plutôt que d’aller à l’école, dénonce Gerald Kankya, lanceur d’alerte local et directeur de l’ONG...
Avec africatime.com
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