En quête de loisirs illégaux, 200 jeunes corrompent pour accès à un immeuble

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 22 juillet 2019 à 11:50

Ce vendredi 19 juillet 2019, Quartier Kinyinya, Nord de Kigali, 200 jeunes jeunes et jeunes filles se sont rencontrés dans une propriété inoccupée et gardée par une sentinelle. Ils ont dû soudoyer la sentinelle avec 80.000 Frw pour qu’elle leur permette d’y organiser une soirée dansante.

Ces jeunes gens âgés entre 15 et 20 ans s’y sont rencontrés sans l’assentiment de leurs parents. Ils n’avaient même pas l’autorisation des autorités locales pour y organiser un tel loisir. D’après le propriétaire qui a pu se dépêcher pour constater que sa propriété avait été envahie par une marée de jeunes gens, certains d’entre eux l’avait contacté pour lui demander la permission d’y organiser une fête de début de vacances, qu’il avait refusé cette avance.

Umuseke rapporte qu’aux temps forts de ladite soirée dansante, les agents de sécurité du coin sont venus ordonner la cessation de cette fête où l’on constatait de très jeunes gens encore mineurs.

"C’était une scène pitoyable. Il est triste de voir de petits jeunes gens de quelques quinze ans s’adonner à la bière et aux liqueurs. Nous avons décidé de suspendre cette fête parce que tout portait à croire que ces jeunes allaient entrer dans un état d’ébriété et qu’il allait y avoir des débordements incontrôlés", a confié à Umuseke, Mme Rédempta Kayitesi, Secrétaire Exécutive de Cellule Gacuriro où ces jeunes avaient organisé leur fête.

Réflexion sur l’absence d’infrastructures culturelles
Mais tout ceci montre une société urbaine de Kigalois qui ne sait pas construire des infrastructures de loisirs adaptés aux différents profils de la société. Ceci est encore une fois une conséquence de chambardements de filières d’enseigneiment universitaire qui ont vite fait de dégommer des filières et carrière de psychologie, de sociologie, d’anthropologie culturelle, de langues et littératures diverses...de philosophie et bien d’autres sous prétexte que ces sciences ne donnent pas à des carrières professionnelles pratiques et de haut impact développemental de la société.

Urgence du retour de filières académiques formant des encadreurs des jeunes, des travailleurs, des personnes en difficultés d’insertion social....

Voilà donc des conséquences néfastes qui surgissent et impactent durement sur une société où une jeunesse grandit sans repères philosophiques rationnels.

Il est temps de dépasser cette politique du nouveau Rwanda où tout enseignement dispensé est officiellement encouragé tendant vers des carrières pratiques à la limite de façon mécanique ou automatisée.


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