La ministre rwandaise de la santé, Dr Agnès Binagwaho, est revenue sur sa décision du 19 octobre de visiter médicalement les voyageurs Espagnols et Américains en visite au Rwanda.

Elle avait annoncé cette décision dans l’intention de détecter un éventuel malade d’Ebola et, ainsi, éviter son introduction et sa propagation au Rwanda.

Dans ce cadre, elle avait également mis à la disposition de ces touristes et hommes d’affaires espagnols et américains en visite dans le pays une ligne télephonique gratuite, le numéro 144, fonctionnant de 7h00 du matin à 20h00 du soir durant les premiers 22 jours de leur séjour au Rwanda où ils allaient communiquer tout déséquilibre en matière de santé qu’ils devaient ressentir.

Revenant sur sa décision, elle a avoué que cette décision a été prise de son propre chef en tant que ministre de la Santé et non celle du Conseil des Ministres généralement habilité à prendre position, de façon collégiale, sur des défis nationaux. Réagissant sur son compte Twitter, elle a présenté ses excuses pour tous ceux dont les intérêts ont été lésés par cette décision.

La Ministre de la Santé avait pris cette décision de visiter médicalement les voyageurs américains et espagnols peu après qu’il avait été annoncé 8 personnes atteintes d’Ebola dont une en est morte aux USA et une en Espagne.

En guise de mesure de prévention contre ce virus d’Ebola, le Rwanda n’accepte pas d’accueillir des voyageurs venant de faire un séjour de plus de 22 jours dans les pays Guinée, Libéria, Sénégal et Sierra Léone où cette épidémie se répand. Dans ces pays-là 4000 à 5000 personnes en sont mortes et 10.000 autres en sont atteintes.

Parmi les mesures de prévention contre ce virus adoptées par le Rwanda, il y a entre autres la prise des examens médicaux pour dépister ce virus sur voyageurs transitant par le Rwanda, principalement ceux en provenance de ces quatre pays ouest africains.

Il est dit que ces voyageurs qui accusent une fièvre et une température allant au delà de 37.5 degrés Celsius ou ceux qui sont passés par ces quatre pays avant d’arriver au Rwanda peuvent se voir interdire l’entrée sur le territoire rwandais.