Excédée par le trafic d’êtres humains, Grâce Uwiyera fonde le GCF

Redigé par IGIHE
Le 4 mars 2016 à 06:24

Marie Grâce Uwiyera est une femme de diaspora rwandaise de Belgique.Excédée par le trafic d’êtres humains, elle a lancé une lutte contre ce crime à travers une association qu’elle a fondée : la GCF (Grace Children Focus). Elle est interpellée par sa conscience contre ce crime dont sont victimes les pays pauvres de la planète qui voient leur jeunesse abusée par des traficants de toute sorte.
Ces derniers lui promettent mensongerément des emplois grassement rémunérés une fois qu’elle est transportée (...)

Marie Grâce Uwiyera est une femme de diaspora rwandaise de Belgique.Excédée par le trafic d’êtres humains, elle a lancé une lutte contre ce crime à travers une association qu’elle a fondée : la GCF (Grace Children Focus). Elle est interpellée par sa conscience contre ce crime dont sont victimes les pays pauvres de la planète qui voient leur jeunesse abusée par des traficants de toute sorte.

Ces derniers lui promettent mensongerément des emplois grassement rémunérés une fois qu’elle est transportée en Occident et dans le riche Orient. Elle finit dans l’esclavage sexuel et autres métiers dégradants.

A la pointe du combat contre ce trafic humain, Marie Grâce trouve que les pays développés ont assis des stratégies et des programmes clairs de lutte contre ce crime. "Mais comme ils savent que l’Afrique connaît des faiblesses dans cette lutte, ils s’y rabattent faisant de fausses promesses de possibilités de bourses d’étude pour l’étranger, d’emplois bien rémunérés, de l’argent et bien d’autres", a-t-elle confié à IGIHE.

Marie Grâce Uwiyera (à gauche) avec Mme Oda Gasinzigwa, Ministre rwandaise de Gender et Promotion de la femme : une campagne de sensibilisation auprès des hautes personnalités du pays

"En tant que Rwandais de la diaspora, nous nous sommes déciés d’apporter notre contribution aux programmes et stratégies conçus par notre pays dans la lutte contre ce crime de trafic humain. Au cours du Dialogue National 2014, nous avons suggéré que le droit de porte de carte d’identité soit étendu aux enfants mineurs comme une des stratégies d’identification des enfants susceptibles d’être victime de ce trafic humain", a jouté Grâce Uwiyera.

Grâce a confié que son association GCF s’est donnée l’objectif de sensibiliser les masses de Rwandais pour bien dépister et prévenir ce crime de Trafic humain.

"Nous de GCF allons analyser profondément les causes du phénomène ’Enfant de la rue’ pour dégager des conclusions utiles et savoir si ce phénomène est lié au trafic humain", a ajouté Grâce.

Pour ce faire, a-t-elle dit, " une large campagne de sensibilisation sur les formes que prend le trafic humain sera lancée en collaboration étroite avec les dirigeants des instances étatiques intéressées, avec les associations de la société civile et les autres partenaires en la matière. Nous mettrons sur pied un Centre de Counseling en traumatisme pour des jeunes qui auront subi ce trafic d’êtres humains".

Mais au delà de tout ceci, GCF demandera instamment que soit érigée une loi protégeant les victimes de ce trafic d’êtres humains.

Les consultations pour la formation de l’association Grace Children Focus ont commencé en 2015. Elle a été officiellement agréée en tant qu’asbl le 10 décembre 2015. Elle est en pourparlers avec diverses institutions pour une coordination des actions tendant à la lutte contre ce crime de trafic humain. GCF lutte pour que le Rwanda soit classé dans la catégorie I de pays qui déployent le plus d’efforts dans le combat contre le Trafic Humain.

Un membre de GCF avec le Ministre de la Gouvernance Locale

GCF est en préparation d’un projet de loi de protection des victimes du trafic des êtres humains. Elle entend le soumettre aux nstances publiques habilitées. Tout autant, elle prépare activement une campagne de sensibilisation contre ce crime en ce mois de mars.

A ce jour, ce crime n’a pas encore été détecté au Rwanda. Toutefois, 57 ressortissants bangladeshis ont été arrêtés sur leur route pour le Mozambique. Les effrts de lutte contre ce trafic humain ont également porté leurs fruits avec le rapatriement de jeunes filles rwandaises qui allaient être embarquer pour ce trafic humain à l’étranger.

Une pose avec le couple présidentiel

L’an 2015 qui s’est écoulé aura enregistré 18 personnes rwandaises victimes de trafic humain dont 13 ont été rapatriées au pays.

Les statistiques de la Police Nationale rwandaise font état, entre 2009 et février 2016, de 153 Rwandais dont 90% de femmes en deça de 35 ans, victimes de ce trafic d’êtres humains. Les investigations ont montré que la plupart de ces derniers ont pris la direction de l’Uganda, Mozambique, Tanzanie, Emirats Arabes Unis et la Zambie.


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