Déjà empêtré par les accusations d’emploi fictif sur son épouse Penelope, le candidat à la présidentielle est au coeur de nouveaux soupçons, au sujet de fonds publics détournés par plusieurs sénateurs UMP, aujourd’hui Les Républicains.
La semaine noire de François Fillon n’est décidément pas terminée. Dans un article publié ce samedi en fin de journée, Mediapart accuse le candidat à la présidentielle d’avoir bénéficié de fonds publics détournés lorsqu’il était sénateur.
Grâce à un système de commissions occultes mis en place et partagé par plusieurs sénateurs UMP -sur lequel une enquête existe déjà- il aurait empoché une partie des crédits qui servent normalement à rémunérer des assistants.
Ces révélations pourrait nuire un peu plus à François Fillon, dont la campagne bat de l’aile depuis que Le Canard enchaîné a révélé les soupçons d’emploi fictif pesant sur sa femme Penelope.
Cette nouvelle affaire intervient en outre à la veille du meeting de La Villette, avec lequel le gagnant de la primaire de droite espère briser le cercle vicieux dans lequel est plongée sa candidature depuis quelques jours.
Plusieurs sénateurs mis en examen
Mediapart révèle qu’une information judiciaire est en cours, visant plusieurs sénateurs du groupe Les Républicains -UMP à l’époque- qui viennent "d’être mis en examen pour ’recel de détournements de fonds publics’". François Fillon, lui, n’est pas visé par cette enquête car il était sénateur de 2005 à 2007, et les faits étudiés par les enquêteurs sont postérieurs à 2009.
"Mais d’après des témoignages et documents comptables de l’époque, le sénateur Fillon a bien bénéficié de ce mécanisme clandestin de captation de fonds publics au cours de son mandat", écrit le site d’investigation, qui détaille le fonctionnement de ces commissions occultes.
Il aurait bénéficié de 25.000 euros au total
Le candidat à la présidentielle aurait ainsi bénéficié de sommes dont le montant total s’élève à environ 25.000 euros. Concrètement, les parlementaires ont la possibilité de déléguer à leur groupe politique, structure qui se charge d’organiser le travail entre élus d’une même étiquette, l’argent non utilisé dont ils disposent pour rémunérer leurs assistants. Le Sénat tolère ces transferts d’argent. Mais entre 2003 et 2014, des sénateurs UMP auraient récupéré un tiers du crédit reversé au groupe politique.
"Selon les années et les courants politiques auxquels appartenaient les bénéficiaires, ces sommes ont pu suivre divers circuits, être directement distribuées par le groupe UMP ou bien transiter par une association fantoche baptisée Union républicaine du Sénat (URS), plus discrète, qui se chargeait de signer les chèques", poursuit Mediapart.
L’entourage du candidat n’a pas souhaité commenter ces révélations auprès du site, qui précise qu’au total, les sommes détournées "se comptent en millions d’euros".
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