Plusieurs mois après la décision de l’Union Africaine, la Force Internationale Neutre ne s’est jamais constituée. De plus en plus, des voix s’élèvent. Ce sont d’ailleurs, des inquiétudes ça et là. Des murmures aussi vont même jusqu’à accréditer la thèse selon laquelle cette Force Internationale Neutre ne serait, en définitive, qu’une pure vue d’esprit.
Comme pour dire que la complexité du contexte, les difficultés de sa mise en œuvre ainsi que la nature des participants, n’ont cessé de tarauder les cerveaux de certains analystes quant à sa matérialisation. Dans l’entre-temps, le temps coule. Et, avec lui, les espoirs suscités par la perspective de la venue de cette force internationale neutre dont l’objet consistait à arrêter l’infamie, le long de la frontière commune entre les deux ‘’éternels’’ voisins : le Congo-Kinshasa et le Rwanda.
Pour renverser les tendances, il n’y a pas trente-six solutions, si ce n’est d’en définir les modalités et de passer aux actes. La RD. Congo, avec Kabila, en tête, se coupent en quatre morceaux ; ils ont finalement pris la mesure de ce pari. La diplomatie et les contacts secrets avec les structures régionales, pourraient peut-être donner les premiers éléments de réponse. Le jeudi 25 octobre dernier, à Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, la SADC s’est montrée particulièrement disposée à s’impliquer afin que cette force internationale neutre bénéficie, enfin, de son concours, pour son déploiement.
La CIRGL dont les peines ont été multiples dans la recherche des voies et moyens devant lui permettre de constituer cette FIN (Force Internationale Neutre), n’aura qu’à accélérer le processus, en misant sur les efforts de la SADC. Pour l’essentiel, il y a lieu de retenir que les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont exprimé leur disponibilité à participer à la force internationale neutre qui doit être déployée le long des frontières entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, pour traquer le Mouvement du 23 mars (M23) et tous les groupes armés.
C’est ce qui ressort d’une rencontre, le jeudi 25 octobre 2012 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Au cours de cette rencontre des ministres de la Défense des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), et les représentants des pays de la SADC se sont engagés à accompagner l’opérationnalisation de la force internationale neutre.
Ils sont prêts à fournir leur contribution, pour sa matérialisation. Ainsi donc, un bon nombre d’observateurs pensent que la réunion de la Commission mixte RDC-Afrique du Sud qui venait de se clôturer, a été pour beaucoup dans la décision prise par la SADC. Il sied de rappeler que le plan d’opérationnalisation de la force neutre à déployer dans l’Est de la RDC a été adopté par les ministres de la Défense des pays membres de la CIRGL.
Ce plan a été préparé par les vingt-deux experts militaires de la sous-région chargés d’évaluer la capacité des groupes étrangers et nationaux actifs dans l’Est de la République. Et, il doit être rendu public au prochain sommet des Chefs d’Etat des Grands Lacs. Force internationale neutre Alexandre Luba Ntambo a relevé que l’avènement de cette force neutre constitue un grand pas vers la solution à l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la RD. Congo. Il a également affirmé que les Chefs d’Etat de la sous-région vont nommer dans un bref délai, le commandant de cette force neutre ainsi que son adjoint pour qu’ils commencent à mettre en place les structures de la force. Par ailleurs, lors de la clôture de leur sommet tenu au débout du mois de septembre à Kampala, le Vice-premier minister de la RD Congo Luba avait demandé aux ministres de la Défense de se réunir très vite, pour travailler à l’opérationnalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois.
C’est ainsi que quatre pays entre autres, le Kenya, l’Angola, la République du Congo et la Tanzanie, tous ont été désignés, pour faire des propositions à l’Union Africaine au sujet du déploiement de cette force internationale neutre.
Les questions relatives au financement et à la constitution de cette force, restent encore sans réponse. Seule la Tanzanie s’est engagée à envoyer ses soldats, pour participer à ladite force qui devra combattre les groupes armés actifs dans l’Est de la République Démocratique du Congo. En outre, quatre groupes armés opérant au Nord et Sud-Kivu sont les plus visés dans le déploiement de cette force internationale neutre, notamment, le M23 ; force démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR) ; Alliance des forces démocratiques, Armée nationale de libération d’Ouganda (ADF-NALU) et, enfin, Forces nationales de libération (FNL) du Burundi.
La Prospérité
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