FPR et les partis de l’opposition vers les élections 2017 : impréparation idéologique, sarcasmes

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 28 février 2014 à 04:28

L’opposition politique rwandaise est en effervescence pour le rendez-vous électoral de 2017. Des coalitions se font pour se préparer à ces élections présidentielles.
Dans le camp de l’ex-Premier Ministre Faustin Twagiramungu, les efforts entrepris dans ce sens disent qu’il est entrain de tout faire pour amener différentes formations politiques de la diaspora pour former un seul parti pouvant peser dans la balance avec le FPR.
Dans les circonstances actuelles, écrit The East African du 22 février (...)

L’opposition politique rwandaise est en effervescence pour le rendez-vous électoral de 2017. Des coalitions se font pour se préparer à ces élections présidentielles.

Dans le camp de l’ex-Premier Ministre Faustin Twagiramungu, les efforts entrepris dans ce sens disent qu’il est entrain de tout faire pour amener différentes formations politiques de la diaspora pour former un seul parti pouvant peser dans la balance avec le FPR.

Dans les circonstances actuelles, écrit The East African du 22 février 2014 , l’opposition politique rwandaise ne progresse pas en rangs serrés. Au contraire, il y a des départs ici occasionnant des factions issues de telle ou telle formation politique.

Dans sa tentative de s’affirmer dans la diaspora, Faustin Twagiramungu a convoqué une réunion de tous les partis de l’opposition de la diaspora devant fusionner en une seule formation politique avec, au final, forcer le gouvernement rwandais à entrer en dialogue avec elle, qu’en cas de besoin, cette formation allait recourir à d’autres méthodes. Cette réunion a connu 3 sessions du 1er et 2 et celle du 15 février 2015.

Une incapacité d’association- pas de base idéologique saine

Des divergences de vue fondamentales ont surgi au sein des formations politiques autour de la question de savoir s’il faut ou non participer à cette réunion convoquée par l’ex-Premier ministre Faustin Twagiramungu.

C’est ici qu’un analyste de presse, ancien journaliste du journal Umuseso en exil a vu juste. Il a accusé l’opposition de se mettre les bâtons dans les roues, que « l’ennemi numéro un de l’opposition rwandaise n’est pas Paul Kagame ou le FPR (Front Patriotique Rwandais) au pouvoir, c’est plutôt la haine que se vouent les opposants entre eux ».

Le RNC (Rwanda National Congress) a répondu nonchalamment à l’invitation de Twagiramungu et de son RDI (Rwanda Dream Initiative-Rwanda Rwiza) qui est entré en coalition dite FCLR (Forces Coalisées de Libération du Rwanda) avec les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et d’une faction de du Parti Social Imberakuri agréé au Rwanda.

Les FDU (Forces Démocratiques Unifiées-Inkingi) de Victoire Ingabire a elle aussi adopté une démarche montrant des incompréhensions profondes en son sein. FDU-Diaspora de Nkiko Nsengimana n’a pas répondu à l’invitation au moment où la Faction de Twagirimana a mandaté deux délégués Joseph Bukeye et Michel Niyibizi à la réunion.

De ceci il se dégage que l’opposition politique rwandaise est minée par des attitudes négatives d’intolérance de l’opinion d’autrui, d’arrogance et d’orgueil et de surconfiance hautaine de soi. Ces sentiments n’acceptent pas une cohabitation politique pacifique pouvant construire un projet de société.

Tout autant que cette opposition se met des bâtons dans les pieds, elle tempête contre les acteurs politiques officiels de Kigali qu’elle accuse de tous les maux développant un discours désobligeant qui permet tout à son adversaire au pouvoir sauf les dispositions pour un terrain d’entente ou pour une cohabitation acceptable.

« L’opposition politique rwandaise aura un problème de se faire accepter courtoisement dans l’arène politique rwandaise car elle ne veut pas endosser des idéologies rationnelles telles qu’appliquées par l’Occident. Au contraire, elle adopte une démarche de confrontation avec la coalition gouvernementale de Kigali comme si elle obéit à un agenda de ses sponsors », a confié à IGIHE un observateur de la scène politique rwandaise.

Il ne pense pas que le climat politique entre la coalition gouvernementale autour du FPR et l’opposition puisse permettre un jeu démocratique positif en 2017 surtout que le pouvoir actuel de Kigali voit d’un mauvais œil le fait que cette opposition se vante d’être sponsorisée et financée par les gouvernements et autres lobbies occidentaux, chose que ces gouvernements ne peuvent pas tolérer de la part d’une formation politique opérant dans leur pays.

Beaucoup d’observateurs blâment l’attitude des intervenants dans l’opposition politique rwandaise qui obeît les yeux fermés aux directives et conseils de leurs parrains occidentaux et de trouver tout en noir, toutes les réalisations et démarches des partis de la coalition au pouvoir à Kigali. Finalement, il est reproché aux personnalités de l’opposition de ne pas se conformer à l’esprit des lois de l’éthique et du code déontologique du politicien qui forcent le respect de son adversaire par des attitudes courtoises tout en étant hautement critique donc en faisant passer son message.


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