France-Rwanda : Le Drian défend l’armée française

Redigé par rfi
Le 12 avril 2014 à 12:30

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui. AFP PHOTO/FRED DUFOUR
Dans une adresse aux soldats, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian défend « l’honneur » de l’armée française. Une mise au point nécessaire, selon Paris, après les accusations lancées la semaine dernière par le président rwandais, Paul Kagame qui a réaffirmé que la France, et son armée, avaient été complices du génocide de 1994.
« L’honneur de la France et de ses armées c’est d’avoir avant les (...)

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui.
AFP PHOTO/FRED DUFOUR

Dans une adresse aux soldats, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian défend « l’honneur » de l’armée française. Une mise au point nécessaire, selon Paris, après les accusations lancées la semaine dernière par le président rwandais, Paul Kagame qui a réaffirmé que la France, et son armée, avaient été complices du génocide de 1994.

« L’honneur de la France et de ses armées c’est d’avoir avant les autres, réagi au drame qui se déroulait sous le regard d’une communauté internationale paralysée », écrit Jean-Yves le Drian. Au cœur du contentieux entre Paris et Kigali : le soutien de la France de François Mitterrand au régime hutu rwandais de Juvenal Habyarimana. Entre 1990 et 1993, les militaires français sont intervenus au Rwanda pour assister l’armée rwandaise dans sa lutte contre les rebelles tutsis du FPR qui finiront par prendre le pouvoir en 1994.

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Dans sa lettre, Jean-Yves Le Drian parle, lui, de l’opération Turquoise, lancée pendant le génocide, en juin 1994, pour créer au Rwanda une zone humanitaire destinée à sauver des réfugiés. Mais Turquoise est aussi dans le collimateur de Kigali qui affirme qu’elle a aidé les responsables du régime génocidaire à fuir le pays vers le Zaïre, l’actuelle RDC. En France, ces accusations notamment ont eu le mérite de relancer le débat sur la nature et l’ampleur des relations franco-rwandaises à l’époque.

Ces derniers jours, le Premier ministre, Manuel Valls, le Quai d’Orsay et maintenant le ministère de la Défense ont balayé les accusations de complicité, et dans le même geste, les appels des historiens et chercheurs à une déclassification massive des archives. Le travail a été fait par la mission d’information dirigée par Paul Quilès en 1998, répond-on en substance à Paris. « Les conclusions de la mission, indépendante et pluraliste ne laissent aucune place aux accusations inacceptables qui ont été proférées à l’encontre de l’armée française ces derniers jours », estime Jean-Yves Le Drian.


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