Les autorités américaines vont réexaminer la situation de 71 détenus de la prison de Guantanamo. Il s’agit pour Washington de vérifier s’ils sont toujours une « menace » pour la sécurité des Etats-Unis. Une annonce accueillie avec circonspection par les organisations non gouvernementales (ONG), qui rappellent le président Obama à ses promesses électorales.

La promesse datait de mars 2011. A l’époque, Barack Obama s’était engagé à revoir les cas des 166 détenus de la prison de l’île de Cuba. Ces hommes considérés comme trop dangereux pour être relâchés, mais qui n’avaient jamais été inculpés de quoi que ce soit.

Vingt-huit mois plus tard, et alors qu’une grande partie des détenus de Guantanamo sont en grève de la faim depuis six mois, le Pentagone a prévenu 71 d’entre eux que leur dossier allait être passé en revue.

Menace pour la sécurité nationale

Non pas pour étudier la légalité de leur détention, mais pour évaluer s’ils représentent encore une menace pour la sécurité nationale américaine. Chaque prisonnier sera auditionné par une commission et pourra présenter ses arguments. Aucune date précise n’a pour l’instant été fixée, et on ne sait pas si la presse pourra assister à ces auditions.

Fin mai, Barack Obama avait levé le moratoire sur le transfèrement des détenus yéménites libérables. Ils sont 56 à avoir obtenu ce statut, faute du moindre élément à charge pesant sur eux.

Ces auditions ont été accueillies plutôt fraîchement par les organisations de défense des droits de l’Homme aux Etats-Unis. Les ONG, qui rappellent que Barack Obama avait promis de fermer purement et simplement la prison de Guantanamo lors de la campagne présidentielle de 2012 ... mais également au cours de celle de 2008

RFI