PARIS (Reuters) - François Hollande s’est attaché mercredi à réparer les accrocs dans la relation franco-allemande en soulignant, à l’occasion des célébrations du 8 mai 1945, la nécessité de compromis entre Paris et Berlin pour la bonne marche de l’Europe.

Reuters/Reuters - A Paris, commémoration par François Hollande de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie le 8 mai 1945. Le chef de l’Etat s’est attaché mercredi à réparer les accrocs dans la relation franco-allemande en soulignant la nécessité de compromis entre Paris et Berlin pour la bonne marche de l’Europe. /Photo prise le 8 mai 2013/REUTERS/Yoan
Le président français a commémoré cette année la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie le 8 mai 1945, terme de la seconde guerre mondiale, aux côtés de son homologue polonais Bronislaw Komorowski.
En 2012, François Hollande avait participé aux cérémonies avec le président sortant Nicolas Sarkozy, qui était en fonction jusqu’au 15 mai.
"En 1963, le général de Gaulle et Konrad Adenauer ont été capables après avoir connu les affres des deux guerres d’unir la France et l’Allemagne dans un traité d’amitié", a déclaré François Hollande à la presse, en présence du président polonais.
"Depuis 50 ans, a-t-il poursuivi, il s’est passé beaucoup de choses, il y a eu la réconciliation, mais aujourd’hui ce que nous devons faire, c’est nous retrouver ensemble pour une Europe qui soit celle de la croissance, de l’emploi".
"C’est ça le sens du débat que nous avons engagé et je le dis toujours : il y a un débat et à la fin, ça se passe toujours avec un compromis entre la France et l’Allemagne. Ça sera encore le cas pour les grands dossiers que nous avons à régler", a assuré François Hollande.
Cette mise au point faisait suite à une série de déclarations belliqueuses de plusieurs hauts responsables socialistes, notamment du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone qui a appelé à une "confrontation" avec Berlin.
Le Parti socialiste français, dans un projet de document, a fustigé quant à lui "l’intransigeance égoïste" présumée de la chancelière allemande Angela Merkel.
"Il y a eu des maladresses, mais ces maladresses n’obèrent pas la relation fondamentale qui existe entre la France et l’Allemagne", a commenté le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur BFM TV et RMC Info.
"Il peut y avoir des hauts et des bas dans notre relation avec l’Allemagne, mais ce qui est certain, c’est que le couple franco-allemand est déterminant, c’est le socle de l’Europe", a-t-il ajouté.
La commémoration de la capitulation nazie n’est pas "contraire à l’esprit de réconciliation", a plaidé le ministre. "Nous avons besoin de sens, (...), nous avons besoin de mémoire".
Le président Valéry Giscard d’Estaing avait supprimé en 1975 les cérémonies du 8 mai 1945 au nom de la réconciliation avec l’Allemagne. Elles avaient été rétablies en 1981 par le président socialiste François Mitterrand.
Sophie Louet
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