Une conférence de presse de l’ACPCR (Associations Les Amis du Collectif des parties Civiles pour le Rwanda) nouvellement créé pour apporter les soutiens rwandais aux prestations d’une Association de droit français de traque des présumés criminels de génocide des Tutsi de 1994 a eu lieu ce jeudi 19 mai 2016 au Siège social d’IBUKA à Nyanza sde Kicukiro.
Invité à la conférence, le Vice-Président d’IBUKA, Collectif d’associations de lutte pour les droits des rescapés du génocide des Tutsi, M. Egide Nkuranga a déclaré que des travaux sont en cours pour la mise sur pied d’un International Trust Fund destiné aux survivants du génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.

M. Egide Nkuranga, Vice-Président IBUKA : Un Fonds de réparation des droits des rescapés difficile à monter. En lieu et place, the International Trust Fund ? Mêmes objectifs, même mission ?
"Après consultations, ce Fonds a été ainsi dénommé -International Trust Fund- parce qu’il n’y a pas d’autres fonds de ce genre financés par les Nations Unies. Il n’a pas été appelé " Fonds de Réparation" des droits des rescapés car ce dernier demanderait beaucoup de procédure et de justifications juridiques avec des consonnances et réticences politiques de la part de différents Etats et institutions internationales présumablement impliqués dans le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994", a déclaré Egide Nkuranga montrant un long travail de consultation entrepris par IBUKA.
"Du temps où courait le TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda d’Arusha) Il avait été constaté que la justice rendue n’était pas une justice réparatrice. La clause de constitution de parties civiles et de réclamme de réparations a été délibérément omise dans les textes fondateurs de ce Tribunal", a continué Nkuranga avant de montrer que cela a motivé IBUKA à concevoir un projet de fonds pour venir à la rescousse des rescapés qui sont de plus en plus mal en point.
"Le document a été soumis au Ministère de la Justice. Le Président du TPIR-Arusha a été consulté au sujet de ce projet dont copie lui a été transmise. Il a suggéré une étude approfondie par OIM (Office des Migrations Internationales) pour 150.000$. OIM a terminé sa recherche et rendu le rapport une année et demie passe. Cette étude a été soumise au Ministère rwandais de la Justice pour ses avis et considération. En fait, dans cette matière, le Ministère de la Justice, véritable mandataire de l’Etat rwandais, doit être le patron officiel de cet International Trust Fund et faire bouger les choses au nom de la réhabilitation des droits des survivants de ce génocide des Tutsi", a-t-il dit montrant que depuis que IBUKA existe, il n’a jamais cessé de tenter des scénarios divers pour matérialiser un document ayant un fondement juridique pour la réparation des droits des Rescapés du génocide des Tutsi de 1994.

Egide Nkuranga, 2ème à partir de la droite. A sa droite, Dr Ezéchias Rwabuhihi, Président de ACPCR et Gasana Ndoba, Expert des Nations Unies en Droits Humains. A sa gauche, M. F.X. Sebatasi, Vice Président de ACPCR.
"Ils vivent dans de très mauvaises conditions. Ils subissent un sort injuste qu’ils ne devraient pas vivre si leurs piliers, parents, étaient vivants. Les séquelles de ce génocide ont un très néfaste impact au point que s’ils ne sont pas secourus à temps, ils auront quitté ce monde d’ici peu.
Face à ce constat, lors d’une rencontre à l’hôtel Chez Lando, l’ancien ministre de la Justice, Tharcisse Karugarama, invité à la recherche de solution possible pour instituer ce Fonds de réparation des Droits des rescapés du génocide des Tutsi de 1994, ce dernier a révolté les participants à la rencontre quand il a suggéré : "Que les rescapés les plus nantis prennent l’initiative première de verser des sommes dans ce fonds et le Gouvernement va suivre". Il va de soi que le Fonds a toujours été le souci d’IBUKA", a dit le Vice-Président d’IBUKA répondant à la question du journaliste et promettant que tous les efforts seront alloués à ce projet, que les consultations vont bon train.
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