« Il faut agir maintenant pour éviter une catastrophe alimentaire en Ethiopie »

Redigé par IGIHE
Le 11 février 2016 à 01:01

« Les Ethiopiens sont confrontés à la pire sécheresse depuis trente ans, alertait Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, au sommet de l’Union africaine d’Addis-Abeba à la fin de janvier. L’ampleur et la gravité des besoins humanitaires ont augmenté considérablement. » Causée par El Nino, un phénomène climatique qui revient tous les quatre à sept ans en moyenne, la sécheresse frappe aujourd’hui le deuxième pays le plus peuplé du continent et plus largement toute l’Afrique de l’Est et l’Afrique (...)

« Les Ethiopiens sont confrontés à la pire sécheresse depuis trente ans, alertait Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, au sommet de l’Union africaine d’Addis-Abeba à la fin de janvier. L’ampleur et la gravité des besoins humanitaires ont augmenté considérablement. » Causée par El Nino, un phénomène climatique qui revient tous les quatre à sept ans en moyenne, la sécheresse frappe aujourd’hui le deuxième pays le plus peuplé du continent et plus largement toute l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, où 14 millions de personnes sont confrontées à la famine. Pour Stéphanie Savariaud, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique de l’Est, « on peut encore éviter une situation extrême ».
Quelle est la situation en Ethiopie aujourd’hui ?

Stéphanie Savariaud Elle est difficile, car on a un besoin absolu de financements si on veut continuer les opérations d’aide alimentaire après la fin du mois d’avril. Le PAM, avec le gouvernement éthiopien, doit apporter de l’aide à plus de 7,5 millions de personnes, puisque 2,5 millions d’autres sont prises en charge par des ONG. Pour aider ces 7,5 millions de personnes et continuer les distributions alimentaires, on a besoin de trouver 350 millions de dollars (309 millions d’euros) d’ici à la fin du mois. C’est délicat car, si on n’y arrive pas, cela signifie que le taux de malnutrition va augmenter et conduire l’Ethiopie dans une situation grave, en plein milieu de la saison de « soudure » [la période entre l’épuisement des réserves des greniers et la récolte suivante].

Le temps est donc compté ?

Oui, il l’est. Mais aujourd’hui nous sommes dans une situation où on peut agir avant une catastrophe. Il est donc possible de l’éviter et de ne pas tomber dans une situation extrême ! On a déjà vécu ce genre de situation en novembre 2015, où nous n’avions plus de financements. On était alors à deux doigts d’arrêter les distributions. Des donateurs, comme le gouvernement de Suède, nous ont alors aidés. Le problème est que, depuis novembre, les besoins ont considérablement augmenté. On est passé de 2,8 millions de personnes début 2015 à 10,2 millions, début 2016.

Avec africatime.com


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