Ils ne transforment pas en jus leur production d’ananas, agronomes inactifs et non créatifs

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 26 juillet 2019 à 10:38

Les fermiers producteurs d’ananas de Mutenderi en district Ngoma se plaignent du fait que leur grande récolte n’a pas de marché sûr et bien rémunérant. Ils ne savent pas comment transformer leur production pour la vendre avec une valur ajoutée.

Le fermier Alexis Niyoyita est fier de son créneau. "ça me prend beaucoup d’énergie et de sollicitude. Mais la culture de l’ananas c’est ma première source de revenu, moi et ma famille. ça fait de bonnes recettes quand je trouve de bons acheteurs", a-t-il dit ne pensant pas du tout, en l’absence de crédit agricole disponible sur le marché bancaire rwandais, contracter un emprunt et d’approcher des milieux de recherche agricole, pour savoir comment confectionner un jus d’ananas bien emballé pour le fournir dans les supermarchés des villes.

Une coopérative de production de jus d’ananas possible

Tous les fermiers de Mutenderi pensent de la même façon. Pour eux, les défis de taille qu’ils rencontrent sont les petits filous qui vandalisent leurs champs. C’est aussi le fait qu’ils ne sont pas bien outillés et ganter leurs mains afin de récolter leurs ananas dans de bonnes conditions.

Ici les plaintes de Niyoyita, sont les mêmes pour Nyirahabumugisha Marie Vestine qui, en plus, se plaint du fait le marché de Kigali offrant des prix compétitifs pour ses ananas est trop lointain.

"A la saison de la récolte, nous avons fait un MOU avec Inyange Industries de Kigali qui prend toute la production. Mais comme il y a une sorte de surproduction, les prix baissent", a confié à Umuseke, le Vice Maire Affaires Economiques de District Ngoma, M. Jean Marie Rwiririza.

Que voulez-vous que dise ce politicien ? Ce n’est pas en tout cas un agronome qui tient à voir ses fermiers monter une usine de jus brut d’ananas qui se vendrait à fort prix à Inyange Industries pour davantage bien rémunérer les fermiers. Est-ce la cherté des installations d’usinage de ce jus brut duquel Inyange Industries de Kigali ou Nyirangarama de Rulindo transformeraient en produits finis divers qui fait peur à ce politicien ?

Dans tous les cas, il se constate qu’ il n’y a pas de politiques agricoles prônées par des gouvernements des districts locaux à caractère rural. A Ngoma comme ailleurs, les agents et fonctionnaires de districts posent juste comme de simples superviseurs des programmes ministériels et suivent à la lettre les démarches et méthodologies prescrites par le Gouvernement central d’un Rwanda qui a opté en noir et blanc la politique de la décentralisation des entités de base.

La culture de l’ananas peut être une spécialisation des secteur Megesera, Zaza, Sake et bien entendu Mutenderi. Le Problème qui reste est le manque d’un encadrement agissant et créatif de la part du personnel agricole du District qui peut s’autoriser à travailler avec les milieux de recherche scientifique agronomique et les milieux financiers et bancaires du pays.


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