« J’ai inventé mon enlèvement pour rédiger un article »

Redigé par Olivier Kabalisa
Le 20 juillet 2012 à 10:53

Idriss Gasana Byiringiro, journaliste qui travaille pour The Chroniques, journal hebdomadaire de langue anglaise basé au Rwanda, a déclaré hier qu’il a inventé son propre enlèvement dans le cadre de la recherche d’un article.
Son plan a mal tourné après une enquête de la police qui était chargée de se pencher sur son prétendu enlèvement et le harcèlement.
Byiringiro avait affirmé que le 15 Juillet, à environ 15 heures, a été enlevé dans une Toyota Land Cruiser par quatre agents de sécurité et conduits à (...)

 Idriss Gasana Byiringiro, journaliste qui travaille pour The Chroniques, journal hebdomadaire de langue anglaise basé au Rwanda, a déclaré hier qu’il a inventé son propre enlèvement dans le cadre de la recherche d’un article.

Son plan a mal tourné après une enquête de la police qui était chargée de se pencher sur son prétendu enlèvement et le harcèlement.

Byiringiro avait affirmé que le 15 Juillet, à environ 15 heures, a été enlevé dans une Toyota Land Cruiser par quatre agents de sécurité et conduits à Nyamata, dans le district de Bugesera à l’est du pays. Il a ensuite été détenu pendant la nuit et libéré le lendemain matin après avoir été interrogé selon ses mensonges.

Il a été arrêté mardi le 16 Juillet et lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, Byiringiro, qui est aussi un étudiant en journalisme de troisième année à l’Université Nationale du Rwanda, a expliqué pourquoi il a simulé son propre enlèvement.

« Ce fut mon plan comme un étudiant en journalisme, je voulais vérifier si cette profession (journalisme) est réalisable au Rwanda ou si c’est vrai que le gouvernement harcèle les journalistes comme il est indiqué dans les rapports internationaux », a-t-il révélé.

Byiringiro, qui portait un sourire tout au long de la conférence de presses, a demandé aux journalistes pourquoi seuls quelques-uns d’entre eux se sont présentés pour entendre son histoire.

Il a expliqué que l’idée était d’écrire un article d’enquête pour son journal ainsi que tirées les conclusions de son sujet de recherche académique.

 « Je pensais que je ne serais pas poursuivis quand la police saura la vérité, » a-t-il déclaré.

Dans le cadre de sa « recherche », Byiringiro a révélé que les prétendues menaces qu’il a reçues sous forme de messages sur son téléphone étaient son œuvre.

Il a acheté des cartes SIM différentes et il les a utilisés pour envoyer des messages à son numéro avant de les transmettre ensuite comme preuve de son harcèlement à Christopher Kayumba, son patron.

Selon la police, Byiringiro a effectivement utilisé son téléphone pour appeler ses amis pendant la nuit dite d’enlèvement.

Emmanuel Mugisha, le Secrétaire exécutif de la Haut Conseil des Médias, a fait savoir que les méthodes des d’enquête de Byiringiro manque de professionnalisme.

« C’est très mauvais, si ce qu’il dit est vrai. En tant que journaliste professionnel, vous devez travailler de façon équitable et objective ».

Conformément à l’article 579 du Code pénal, s’il est reconnu coupable, Byiringiro risque une peine de prison allant de deux à cinq ans et une amende allant de 100.000 à un million de francs rwandais.


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