« Kangourou », une technique visant à réduire la mortalité néonatale

Redigé par Yves Nyirinkwaya
Le 30 décembre 2011 à 11:00

Des plans sont en cours pour augmenter le nombre d’usagers de la technique « kangourou » dans tous les établissements de santé, après une évaluation des services de néonatalogie.
Cela a été révélé au quotidien « The New Times », cette semaine par le chargé de la santé maternelle et infantile au Ministère de la Santé, le Dr Félix Sayinzoga, au cours d’une interview.
« Kangourou » est une technique par laquelle la mère maintient son nouveau-né prématuré une fois sorti de la couveuse, contre sa poitrine entre (...)

 
Des plans sont en cours pour augmenter le nombre d’usagers de la technique « kangourou » dans tous les établissements de santé, après une évaluation des services de néonatalogie.

Cela a été révélé au quotidien « The New Times », cette semaine par le chargé de la santé maternelle et infantile au Ministère de la Santé, le Dr Félix Sayinzoga, au cours d’une interview.

« Kangourou » est une technique par laquelle la mère maintient son nouveau-né prématuré une fois sorti de la couveuse, contre sa poitrine entre ses seins afin de l’habituer au climat extérieur, avant de le remettre encore dans la couveuse », a fait savoir Adrienne Ntagungira, infirmière à l’Hôpital la Croix du Sud, dans un entretien téléphonique avec IGIHE.com 

« Sur douze enfants prématurés nés à l’hôpital la croix du Sud dernièrement, deux avaient entre 900 grammes et 1,2 Kg, 8 avaient entre 1.250 Kg et 1.600 Kg, et les 2 restants avec 2 Kg, » a précisé Adrienne Ntagungira. 
 
Dr. Sayinzoga a rappelé que la technique « Kangourou » au Rwanda a débuté en 2008 et s’est révélé être un outil efficace dans la réduction de la mortalité néonatale.

« Il y a 27 hôpitaux de district qui utilisent actuellement ce système, dont 13 sont bien équipés », confie le Dr. Sayinzoga.

Dr. Sayinzoga a ensuite fait savoir que le taux de mortalité néonatale reste élevé à 54%, mais cette technique est susceptible de la réduire. L’amélioration du service de néonatologie inclut donc l’augmentation de l’usage de la technique « Kangourou » dans les établissements de santé.

Il a ajouté que la méthode est moins couteuse car les couveuses sont chères et difficiles à acheter pour chaque hôpital public.

La technique « Kangourou » sert à mieux réguler la chaleur de l’enfant qu’une couveuse, en plus la mère peut simultanément allaiter son enfant.

Le Dr. Sayinzoga a indiqué que des agents de santé ont été formés sur la façon dont fonctionne la technique « Kangourou », mais aussi comment reconnaitre les signes dangereux qui peuvent apparaitre chez l’enfant, contrôler le poids de l’enfant et faire un suivi.

« J’ai été une mère kangourou pour trois semaines et je préfère cette technique à la couveuse. En tant que mère kangourou, vous êtes intimement lié à votre enfant et vous reconnaissez rapidement des mauvais signes. Je pourrais facilement nourrir ma fille d’autant plus qu’elle était étroitement serrée sur ma poitrine », relate Espérance une mère qui a utilisé cette technique pendant un certain temps.


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