Les services de sécurité du Rwanda enquêtent sur la possibilité que les responsables de l’armée de renégats qui vivent en Afrique du Sud seraient derrière la dernière série d’attaques aux grenades meurtrières dans la capitale Kigali, selon un site d’investigation chimpreport.

Deux explosions de grenades au marché de Kicukiro à Kigali, le week-end dernier, ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés.
La Ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo a déclaré, samedi que le Rwanda détient des informations que « les réseaux de dissidents rwandais en Afrique du Sud ont établi des liens avec les FDLR en République Démocratique du Congo pour déstabiliser la sécurité du Rwanda. "

Alors que Mushikiwabo n’a pas fourni de noms, des sources bien informées ont dit à ce site d’investigation de Chimpreport, que l’ex chef d’état-major, le général de division Kayumba Nyamwasa et l’ancien patron de la sécurité extérieure, le colonel Patrick Karegeya, sont les principaux suspects.
Gen Kayumba et Karegeya se sont exilés en Afrique du Sud après s’être brouillés avec le gouvernement de Kigali. Ils seraient soupçonnés de provoquer un changement de régime à Kigali. Dans une interview qu’il a accordée l’année dernière à la presse Sud Africaine, Kayumba a déclaré : " Nous espérons un soulèvement au Rwanda. C’est un lâche(Kagame), il va courir. Ne soyez pas surpris si on lui extrait d’une pipe comme les Libyens ont fait avec Mouammar Kadhafi. "

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Kampala en 2012, le Président Kagame a déclaré qu’il y avait " des preuves irréfutables " que Nyamwasa avait ainsi noué des alliances au Congo en vue de renverser son gouvernement.

« Si Nyamwasa décide de prendre les armes, car il ya des signes, nous avons pris des mesures pour cela. Nous sommes prêts à combattre. Nous sommes préparés pendant longtemps », a déclaré Kagame.
« Nous allons régler ce problème. Nyamwasa a une grande gueule, mais le temps viendra où il sera enfermé. "

La collaboration entre les deux généraux renégats, fondateurs du Rwanda National Congress (RNC) et les FDLR a été mise au grand jour en 2012, suivant la défection du commandant en chef de la milice basée en RDC, le lieutenant-colonel Abraham Sam Bisengimana.

Il a déclaré aux médias à Mutobo, Province du Nord que dans une réunion tenue à Pretoria, Afrique du Sud, le 30 Janvier 2011 à laquelle participaient environ 10 personnes, Kayumba et Karegeya ont été désignés comme intermédiaires entre les FDLR et les acteurs internationaux. Lors de la réunion animée par Frank Ntwali, Kayumba et Karegeya se sont engagés à chercher des armes et à assainir les FDLR, en participant à l’amélioration de sa campagne de propagande.

Une enquête de l’Organisation des Nations Unies réalisée en 2010, a fait savoir que la plupart des officiers ex-combattants des FDLR considéraient le Rwanda national Congress comme un allié potentiel et un facteur qui les a encouragés à persévérer dans leur lutte.
Rappelons que deux explosions de grenades au marché de Kicukiro à Kigali, le week-end dernier, ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés.