LA HAYE (© 2013 AFP) - Le vice-président kényan William Ruto a demandé à la Cour pénale internationale de reporter à novembre au plus tôt son procès pour crimes contre l’humanité prévu pour s’ouvrir le 28 mai, assurant que l’accusation ne lui a divulgué que tardivement certains documents, a-t-on appris vendredi auprès de la CPI.

© AFP/Archives Simon Maina. Uhuru Kenyatta (g), alors candidat à la présidentielle au Kenya, et son colistier William Ruto lors d’un meeting à Nairobi, le 2 mars 2013
"La divulgation continuellement dilatoire de la part du bureau du procureur ainsi que son approche générale de l’affaire a rendu la date du 28 mai 2013 complètement irréaliste si le droit de M. Ruto à un procès juste doit être garanti", a indiqué la défense de William Ruto dans un document déposé jeudi devant la CPI.
"La défense requiert que la chambre fixe une nouvelle date de procès à novembre 2013 au plus tôt afin de donner à M. Ruto et sa défense le temps adéquat pour mener les enquêtes nécessaires à la préparation du procès", a ajouté la même source.
Les juges avaient déjà décidé précédemment de reporter au 28 mai l’ouverture du procès de M. Ruto, initialement prévue au 10 avril, estimant "qu’il est important de s’assurer que les accusés aient le temps adéquat pour la préparation de leur défense". L’accusation ne s’était alors pas opposée au report du procès.
La CPI avait décidé en 2012 de poursuivre, dans deux procès séparés, des membres de chacun des camps qui s’étaient affrontés lors des violences ayant suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin 2007, les plus graves de l’histoire du Kenya indépendant, et ayant fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés.
Dans la première affaire, M. Ruto, 46 ans, est poursuivi avec le présentateur de radio Joshua Arap Sang pour meurtre et persécution, notamment. Dans la deuxième, l’actuel président Uhuru Kenyatta est poursuivi, entre autres, pour meurtre, viol et persécution. Son procès devait s’ouvrir le 11 avril mais a été reporté au 9 juillet.
William Ruto et Uhuru Kenyatta, investi le 9 avril à la suite d’élections marquées par des accusations d’irrégularités, sont actuellement alliés politiques malgré le fait qu’ils étaient dans des camps opposés en 2007. Ils font l’objet de citations à comparaître, et non de mandats d’arrêt, et se sont présentés libres à plusieurs reprises devant la CPI.
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