Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a arraché vendredi 19 juillet un accord de principe sur la reprise de négociations de paix israélo-palestiniennes, au terme de son sixième voyage dans la région. Une réunion sera organisée à Washington la semaine prochaine entre négociateurs palestiniens et israéliens pour relancer les pourparlers de paix, au point mort depuis près de trois ans.
"J’ai le plaisir d’annoncer que nous sommes parvenus à un accord qui établit la base d’une reprise des négociations sur le statut final entre Palestiniens et Israéliens", a annoncé M. Kerry depuis Amman, en Jordanie "L’accord est en cours de finalisation, nous n’allons donc absolument par parler de ses éléments pour l’instant", a-t-il expliqué. Il a rendu hommage au "leadership courageux" du président palestinien, Mahmoud Abbas, et du premier ministre israélien, Netanyahu. "Tous les deux ont choisi de faire des choix difficiles et joué un rôle clé", a assuré M. Kerry.
"QUATRE ANS DE MARASME DIPLOMATIQUE TOUCHENT À LEUR FIN"
Cet accord, trouvé in extremis, intervient après un marathon d’entretiens entre John Kerry et les représentants des deux camps. Lors de ces dernières rencontres, "des progrès ont été réalisés qui ont rendu possible un accord sur des principes permettant la reprise des négociations", a déclaré le porte-parole du président palestinien. Du côté israélien, le chef des négociateurs, Tzipi Livni, a salué l’annonce de cet accord. On a eu "de longs mois de scepticisme et de cynisme", a déclaré celui qui est aussi ministre de la justice israélienne. "Mais, à présent, quatre ans de marasme diplomatique approchent de leur fin."
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a en revanche rejeté "la reprise des négociations", un porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri, réaffirmant que "M. Abbas n’a aucune légitimité pour négocier au nom du peuple palestinien sur des questions fondamentales".
La chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Catherine Ashton a "chaleureusement salué" l’annonce de M.Kerry, louant le "courage" des deux parties et le travail du secrétaire d’Etat américain.
LES FRONTIÈRES DE 1967, PRINCIPAL POINT D’ACHOPPEMENT
Jeudi, le processus semblait encore mal engagé, les dirigeants palestiniens ayant décidé de rejeter l’offre de négociations. Dans leur contre-proposition, ils demandaient "une référence claire aux frontières de 1967, l’arrêt de la colonisation et des éclaircissements sur la question de la libération des prisonniers".
Des revendications immédiatement rejetées par le vice-ministre israélien des affaires étrangères, Zeev Elkin, qui a déclaré que "préjuger des concessions auxquelles Israël est prêt avant même l’ouverture de négociations avec les Palestiniens ne sera jamais couronné de succès".
Le Monde
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