Kigali : arrestation de l’homme d’affaire ougandais Behakanira David pour proxénétisme

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 19 août 2013 à 11:03

Behakanira David, un homme d’affaires prospère d’origine Ougandaise, propriétaire de l’hôtel « Face Face », également fournisseur au ministère de l’agriculture et de l’élevage de vaches à distribuer à la population, est actuellement entre les mains de la police Rwandaise. Cet homme est poursuivi pour trafic humain.
Le prévenu a été arrêté après que certaines de ses victimes aient révélées ses crimes à la police, a indiqué le porte parole de la police, ACP ( Assistant Commissioner of Police), Theos Badege à (...)

Behakanira David, un homme d’affaires prospère d’origine Ougandaise, propriétaire de l’hôtel « Face Face », également fournisseur au ministère de l’agriculture et de l’élevage de vaches à distribuer à la population, est actuellement entre les mains de la police Rwandaise. Cet homme est poursuivi pour trafic humain.

Le prévenu a été arrêté après que certaines de ses victimes aient révélées ses crimes à la police, a indiqué le porte parole de la police, ACP ( Assistant Commissioner of Police), Theos Badege à la presse.
Ces victimes l’accusent de proxénétisme à l’hôtel « Face Face », situé dans la région de Bushenyi, à l’ouest de l’Ouganda. D’autres sources auraient divulgué les mêmes informations.
Face aux journalistes, c’est un Behakanira serein qui a rejeté en bloc toutes ces accusations. « Je fais mes affaires au Rwanda comme fournisseur de vaches au ministère de l’agriculture et de l’élevage. J’ai engagé il y a longtemps deux Ougandaises qui s’exprimaient en kinyarwanda, je ne sais plus où elles sont, car elles ont démissionné plus tard. Je ne pourrais jamais me livrer au trafic humain. »
Ses victimes persistent et signent dans leurs accusations. Une des deux filles qui l’incriminent témoigne :
« C’est David qui nous invitait à quitter le Rwanda pour venir travailler dans le restaurant de son hôtel. Arrivée sur place, tu constates vite que le travail promis et celui que tu exerces sont diamétralement opposés. Il commence par coucher de force avec toi, apres il t’oblige à « prendre soin de ses clients », arguant que la beauté des Rwandaises attire la clientèle. »
Même son de cloche chez la deuxième accusatrice.
« David nous disait que nous sommes la lumière qui attire ses clients, et que de facto nous devrions nous plier à leurs extrêmes exigences, soient-elles de coucher avec eux. Mais le plus grave est que, lorsque nous avions déjà couché avec eux, c’est lui que ces clients payaient, et qui nous donnait ensuite une petite part de la somme qu’il avait touchée. »
Ces filles ont avoué ensuite s’être livrées à la prostitution en Ouganda parce qu’elles ne parvenaient pas à trouver du travail au pays, elles optèrent donc pour cette solution misérable, avouent-elles.

Si ces accusations s’avèrent, Behakanira David, selon le code pénal du Rwanda risque une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 12 ans, une amende de 50 millions et la saisie du bâtiment dans lequel se faisait ce trafic humain.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité