Kizito Mihigo et ses coaccusés devant le juge : 30 jours de détention préventive

Redigé par ndj
Le 25 avril 2014 à 08:55

La séance de tribunal de ce jeudi 24 avril a entendu le réquisitoire du Ministère public qui a demandé 30 jours de détention préventive pour Kizito Mihigo et ses coaccusés sur qui pèsent des soupçons de crimes graves de peur qu’ils ne fuient.
Le Tribunal a été entendu tour à tour le Ministère public et la défense.
Du côté de la Défense, Kizito Mihigo a encore une fois accepté les cours messages qu’il a échangés avec les membres de RNC (Rwanda National Congress), un mouvement qui lutte contre le (...)

La séance de tribunal de ce jeudi 24 avril a entendu le réquisitoire du Ministère public qui a demandé 30 jours de détention préventive pour Kizito Mihigo et ses coaccusés sur qui pèsent des soupçons de crimes graves de peur qu’ils ne fuient.

Le Tribunal a été entendu tour à tour le Ministère public et la défense.

Du côté de la Défense, Kizito Mihigo a encore une fois accepté les cours messages qu’il a échangés avec les membres de RNC (Rwanda National Congress), un mouvement qui lutte contre le Gouvernement rwandais.

Il a, néanmoins, dit qu’il y a d’autres messages qui n’ont pas été exposés, des messages qui montraient qu’il n’avait aucun projet de créer l’insécurité dans le pays et d’assassiner les hauts dirigeants du pays dont le Président Paul Kagame.

Il a dit qu’il a subi des pressions à plusieurs reprises pour fuir le pays, ce qui a fait qu’il s’est désolidarisé d’avec un certain Sankara du RNC. Il lui a demandé de ne plus lui adresser ses messages qui lui faisaient perdre la tête. Les avocats de Kizito ont demandé que les accusés soient relâchés et lavés de tout soupçon.

Le tour du Ministère public est venu. Le Procureur Budengeri a montré le rôle de chaque accusé dans le plan ourdi de trahir le Rwanda et de tentative d’assassinat de hauts dirigeants du pays dont le Président Paul Kagame, les hauts gradés militaires y compris le Gén. Jack Nziza et le Col. Dan Munyuza ; des politiciens dont la Ministre Louise Mushikiwabo et le député Edouard Bamporiki.

Tout ce plan est révélé dans les courts messages Whats app et Skype que Kizito aurait échangés avec ledit Sankara, a indiqué le Procureur.

Pour Cassien Ntamuhanga de Radio Amazing Grace, lui aussi collaborait avec les adhérents au RNC. Il devait les aider pour qu’il y ait un changement à la tête de la direction du pays afin que les Rwandais recouvrent leurs droits, a-t-il dit.

Le Procureur a continue son réquisitoire disant que des jeunes gens Alype Nganji et Gérard Niyomugabo étaient en contact avec Ntamuhanga et Sankara. Ils ont commence à discuter sur les voies et moyens que Ntamuhanga devait utiliser pour qu’ils puissant libérer le Rwanda.

Sankara a demandé entre autre à Ntamuhanga de faire le plaidoyer des jeunes gens de RNC et FDLR pour qu’au cas où ils seraient arrêtés, qu’ils allaient être traduits en justice au lieu d’être exécutés.

Sankara lui a aussi demandé d’apporter son aide aux membres de ces mouvements opérant à Kigali en leur donnant de l’argent et les faciliter dans leurs actions de lancement des grenades et d’alerter les militaires rwandais de la RDF surtout qu’il lui avait été dit que 70% des militaires de la RDF sont acquis à leur cause.

Il a également demandé à Ntamuhanga de faire en sorte que Patrick Kareya soit vengé par l’assassinat du Gén. Jack Nziza, qu’à défaut il devait se rabattre sur la ministre Mushikiwabo ou le député Bamporiki car, a-t-il dit, si ce dernier pouvait être assassiné. Cela aurait eu des conséquences politiques sur les Bahutu qui allaient s’exiler nombreux.

Au militaire démobilisé Dukuzumuremyi Jean Paul, il devait lance des grenades et être payé à la tâche. L’étudiante Agnès Niyibizi a, elle, été reconfirmée dans son rôle de distribution de l’argent à tout ce monde pour achat du matériel.

Kizito Mihigo a dit que tout ce qu’a dit le Procureur était vrai mais que ce n’était que des mots, qu’il n’a jamais eu de pensée noire d’assassinat du Président Paul Kagame, que c’est pour cette raison qu’il a dit à Sankara que si réellement ils voulaient des changements dans le pays, ils devaient se garder de tout ce qui devait ramener un cycle de violences, de guerre et de massacres dans le pays.

Me Bigaraba Rwaka John, avocat de Kizito Mihigo : « Tout ce que mon client a fait, il l’a fait dans la parole. Or nulle part dans le Code Pénal rwandais il n’est fait mention de peine contre toute personne qui échange des idées avec une autre.

Seuls les faits qui auraient été entrepris par Kizito lui auraient des sanctions », a-t-il dit montrant que si l’on inspectait les pensées noires de chaque citoyen, personne ne serrerait la main d’autrui.

Le Journaliste Ntamuhanga a, lui aussi, déclaré qu’il n’a jamais eu l’idée de faire du mal à son pays. Il a demandé qu’il soit relâché pour continuer son procès tout en étant libre de ses mouvements. Il a justifié cette requête parce qu’il a neuf petits frères qu’il élève, qu’il n’a aucun intérêt à fuir le pays.

Jean Paul Dukuzumuremyi s’est confié à la clairvoyance du tribunal pour le verdict qu’il va rendre tandis que Agnès Niyibizi a trouvé que la requête de 30 jours de détention préventive du Ministère Public l’empêcherait de poursuivre ses études.

Le juge a clos les débats pour annoncer que la séance de ce lundi 28 avril 2014 sera consacrée au verdict de ces préliminaires.


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