Il était attendu au Sommet de l’Agriculture Ecologique qui se tiendra du 3 au 7 septembre 2018 à Kigali.

A la tête de l’ONU de 1997 à 2006. Son mandat s’est surtout distingué par ses accusations incessantes contre les Etats-Unis d’Amérique qui profitaient de leur puissance pour piétiner les droits de l’Homme dans les pays faibles. Ce fut le cas quand il pointait du doigt cette Amérique qui provoquait des guerres en Irak et ailleurs sous prétexte de lutter contre le terrorisme.

Mais bien que Kofi Annan soit connu comme un dirigeant qui ne mâchait pas ses mots sur les problèmes qui assaillent le monde, il a rendu l’âme sans avoir jamais avoué ouvertement la part sans détour de l’ONU dans l’abandon d’une multitude de Tutsis, plus d’un million, victimes du génocide au Rwanda.

L’ONU n’a pas pu et n’a pas voulu ni prévenir ni arrêter le génocide des Tutsi de 1994, depuis sa gestation à son exécution, préférant l’évacuation de ses militaires et de son matériel en place au Rwanda au moment de la culmination de ce génocide laissant les Tutsi aux mains de leurs bourreaux.

Kofi Annan, alors Directeur du Département onusien de maintien de la Paix au moment du génocide des Tutsi, a déclaré après cette apocalypse que « l’ONU n’a pas volontairement abandonné le Rwanda ».
Voulait-il souligner l’immobilisme légendaire de cette institution internationale ?

Il est tout aussi curieux de voir le gouvernement rwandais n’intenter aucune procédure judiciaire dans les instances internationales pour exiger réparation de ce crime commis par les Casques Bleus belges par le biais de l’ONU pour abandon de plus de deux mille Tutsi en danger de génocide qui s’étaient réfugiés dans une école technique officielle de Kicukiro, un quartier du Sud Est de Kigali.

S’il faut revenir au Secrétaire Général Koffi Annan qui décède sans avoir prononcé un sérieux regret de ce cruel manquement alors qu’il était en charge des Opération de Maintien de la Paix dans le Monde et avoir décidé du déploiement puis du retrait de la MINUAR (Mission de Maintien de la Paix des Nations Unies au Rwanda), la culpabilité est assez grande surtout que les télex tombaient à chaque minute sur son bureau lui donnant une incessante alerte sur la catastrophe qui s’abattait sur le Rwanda de ce temps-là.

Ce crime restera-t-il éternellement impuni ? Le Rwanda manque-t-il de vrais et chevronnés juristes pour mettre en branle la procédure judiciaire y compris la constitution de partie civile ?