L’Afghanistan lance son premier recensement depuis 1979

Redigé par Alida SABITEKA
Le 7 janvier 2014 à 02:27

Pour la première fois depuis 1979, l’Afghanistan a lancé un vaste programme de décompte de sa population. Les Nations unies, qui accompagnent le pays dans ce recensement, reconnaissent que ce défi est d’envergure.
Le dernier recensement mené dans le pays date de 1979, soit avant l’occupation soviétique, la guerre civile, le régime Taliban, puis l’invasion américaine.
Le nombre d’Afghans se situerait à ce jour entre 26 et 32 millions. Et pour obtenir des données plus précises, le gouvernement afghan et (...)

Pour la première fois depuis 1979, l’Afghanistan a lancé un vaste programme de décompte de sa population. Les Nations unies, qui accompagnent le pays dans ce recensement, reconnaissent que ce défi est d’envergure.

Le dernier recensement mené dans le pays date de 1979, soit avant l’occupation soviétique, la guerre civile, le régime Taliban, puis l’invasion américaine.

Le nombre d’Afghans se situerait à ce jour entre 26 et 32 millions. Et pour obtenir des données plus précises, le gouvernement afghan et les Nations Unies ont lancé un programme de décompte de la population de ce vaste territoire d’Asie centrale. Un véritable défi dans ce pays encore en guerre où la loi interdit aux femmes de parler à des inconnus.

Première difficulté rencontrée par les enquêteurs est l’impossibilité de compter les femmes. Par tradition, seuls les membres de la famille peuvent entrer dans les habitations.

Une fois le recensement effectué, les maisons comptabilisées sont marquées d’un coup de pinceau. Cependant, une question reste taboue : l’origine ethnique. Pendant des mois, le recensement afghan a dû être suspendu : les représentants des différentes ethnies du pays craignaient de voir les résultats modifier les rapports de force politique.

Haji Mohammad Mohaqiq, ancien chef de guerre et candidat à la vice-présidence, estime que ces informations pourraient porter préjudice aux minorités, et notamment la communauté Hazara qu’il défend.

Cette première tentative de recensement depuis 35 ans est surtout promue par la communauté internationale qui la finance : 8 millions d’euros, rien que pour Kaboul. Le but est de mieux évaluer les besoins de la population.

Avec le retrait des troupes étrangères, il sera de plus en plus difficile pour les fonctionnaires afghans de se déplacer en sécurité. Pour l’instant, les Nations Unies n’ont réussi à comptabiliser que les trois provinces les plus paisibles du pays sur les 34 que compte l’Afghanistan.


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